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Course à la Primature : la carte Kengo s’éloigne

Nation POLITIQUE

Course à la Primature : la carte Kengo s’éloigne

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Gouvernement de cohésion nationale
Pour avoir été quatre fois Premier ministre et passé plus de dix ans au total à ce poste sous le long régime destructeur du maréchal Mobutu, l’actuel président du Sénat est contesté comme opposant par les FONUS et d’autres partis politiques
Par DMK

A cinq jours de la rentrée parlementaire du mois de mars, la tension monte de plus en plus au sein de différents états-majors politiques, particulièrement dans les rangs des formations qui attendent avec impatience les retombées des Concertations nationales tenues du 7 septembre au 5 octobre 2013 dans la capitale congolaise. Travaux à l’issue desquels Joseph Kabila a promis la mise en place d’un gouvernement dit de cohésion nationale.

Si le mystère est encore entier sur le sort de l’actuel Premier ministre Augustin Matata Ponyo comme formateur du gouvernement attendu, la voix de la contestation lancée par Joseph Olenghankoy, l’enfant terrible de l’Opposition congolaise, sur les ambitions de M. Léon Kengo wa Dondo, actuel président du Sénat, qui chercherait à se faire passer comme chef de fille de l’Opposition congolaise avec espoir de succéder à l’actuel locataire de la Primature semble de plus en plus relayée par d’autres opposants congolais.

En effet, à l’instar du président des FONUS, nombreux sont les membres de l’opposition qui pensent que les ambitions de Léon Kengo wa Dondo d’occuper pour la cinquième fois la Primature est une aventure qui ne mènera le pays nulle part.

Au parti de Joseph Olenghankoy, on va même jusqu’à rappeler que c’est entre autres avec Léon Kengo comme Premier ministre que le dictateur Mobutu Sese Seko a pillé le pays pendant 32 ans.

” Car, durant ce long règne destructeur, l’actuel président du Sénat s’est retrouvé quatre fois comme Premier ministre, soit un total de plus de 10 ans à la Primature, avec des conséquences sur le social que beaucoup de Congolais ne veulent plus revivre aujourd’hui “, fait remarquer un haut cadre des FONUS rencontré le week-end dernier au siège de ce parti d’Opposition.

Joseph Olenghankoy serait même convaincu que la position de son parti est partagée par plusieurs partis politiques de l’Opposition, même ceux qui ont opté pour la langue de bois face au ridicule auquel le Congo s’expose si l’actuel président du Sénat venait à prendre la Primature au nom de l’Opposition !

Le suspens que Joseph Kabila continue à faire planer sur le choix de l’homme ou de la femme qui dirigera le Gouvernement dit de cohésion nationale est, de l’avis de certains observateurs, la preuve que le chef de l’Etat congolais n’entend pas se lancer tête baissée dans cette aventure et qu’il continue à se donner le temps pour écouter encore avant de se décider.

Avec les contestations qui fusent déjà sur les ambitions affichées par Léon Kengo, alors que ce dernier dirige déjà une institution importante du pays qu’est le Sénat, il serait donc étonnant que Joseph Kabila ne prenne pas en compte la sonnette d’alarme tirée par les FONUS et d’autres partis de l’Opposition sur la confusion inutilement entretenue par l’actuel président du Sénat. Agir autrement serait dénaturer le jeu démocratique et faire reculer le pays de plusieurs années en arrière.

On ne le dira jamais assez, l’homme qui veut aujourd’hui parler au nom de l’Opposition est de la classe des Mobutistes qui n’ont plus rien à prouver aux Congolais. L’équilibre géopolitique entre l’Est et l’Ouest du pays est donc à chercher ailleurs et non parmi ceux qui ont participé directement à la destruction du pays de la manière que l’on sait.

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