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Un proche de Matata et un député national cités dans une affaire de trafic d’influence

Analyses La Tempête des Tropiques

Un proche de Matata et un député national cités dans une affaire de trafic d’influence

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Selon Licoco, Justicia Asbl, RND et CJR
Ces deux personnalités contraindraient des entreprises minières et leurs transitaires à payer indûment des montants dûs aux contentieux imaginaires

Dans un communiqué conjoint fait à Lubumbashi le 15 mars 2014, la Ligue congolaise de lutte contre la corruption (Licoco), Justicia Asbl, Centre pour la justice et la réconciliation (CJR) ainsi que les Ressources naturelles pour le Développement (RND) s’insurgent contre le comportement d’un membre de la famille biologique du 1er ministre Augustin Matata, conseiller dans un ministère de la République démocratique du Congo, et d’un député national, responsable d’une chaîne de télévision et initiateur d’un magazine d’informations en lingala.

Selon les quatre Organisations non gouvernementales, les deux personnalités useraient du ” trafic d’influence pour contraindre des entreprises minières et leurs transitaires à payer indûment des montants dus aux contentieux imaginaires “.

Le communiqué conjoint renseigne que lors de son récent passage à Lubumbashi, au début de ce mois de mars, l’ADG de la DGDA, Deo Rugwiza, après s’être entretenu avec différents transitaires et entreprises indexés, a finalement obtenu des informations documentées qui lui auraient fait découvrir que ses services ont été induits en erreur par le réseau du conseiller ci-haut cité et dudit député national, élu de Kinshasa/Lukunga, ainsi que d’un des jeunes millionnaires de Lubumbashi, cadre de la DGDA/Katanga.

En effet, contrairement aux derniers rapports faits au ministre des Finances, les documents en possession des enquêteurs de la société civile et de la presse d’investigations au Katanga démontrent l’existence d’un réseau d’agents de la DGDA et du ministère des Finances qui s’enrichissent sur le dos du trésor public.

Ce communiqué poursuit que cette nébuleuse inscrit régulièrement des erreurs matérielles sur des documents d’importation, empêchant ainsi l’Etat congolais de bénéficier de l’argent que Boss Mining lui doit depuis 2008.

Ce, malgré les appels insistants de son transitaire Trade Service faits à la direction provinciale de la DGDA/Katanga.

Considérant ce qui précède, les Ong signataires de ce communiqué recommandent au président de l’Assemblée nationale de bien examiner la conduite de son membre qui ternit l’image de cette institution dans le contentieux Boss Mining.

Au premier ministre, d’instruire le ministre des Finances de sanctionner tous les conseillers et agents concernés dans ce litige, qui s’évertuent à abuser de leurs prérogatives pour monter des contentieux et rançonner des entreprises par des paiements indus sur fond des menaces.

Ces Ong recommandent également à Matata de s’impliquer davantage pour assainir le secteur de la douane en RDC en activant tous les mécanismes de lutte contre la fraude douanière et les inadéquations résultant de la mise en œuvre du code douanier et des pratiques de terrain dont le système Sydonia.

Au DG de la DGDA, il lui est recommandé de prendre des mesures contre les agents impliqués dans le montage des contentieux et l’alourdissement des procédures de dédouanement dans l’unique but d’amener les entreprises à commettre des fautes qui leur seraient préjudiciables pour les aider à s’enrichir illicitement sur le dos du trésor public.

Aussi, d’instituer un mécanisme de dialogue permanent entre la DGDA, les entreprises et les transitaires pour dissiper tout malentendu entre les parties prenantes pour une bonne administration douanière en République démocratique du Congo.

La presse est, à son tour, appelée à aider l’Etat congolais à dénoncer et démanteler les trafiquants d’influence et réseaux maffieux qui gagnent de plus en plus du terrain au détriment du respect des lois de la République.

Informée de cette situation depuis mercredi 19 mars dernier, La Tempête des Tropiques a tenté, en vain, de joindre le député national concerné pour avoir sa version des faits, question d’équilibrer l’information. Ce parlementaire est resté aphone. Les deux numéros de téléphone obtenus d’un confrère sonnaient, sans qu’il ne décroche.

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