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Kengo wa Dondo se disculpe

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Kengo wa Dondo se disculpe

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Révision de la constitution

Livrant le calendrier de la session du mois de mars en cours, le président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo n’a pas mâché les mots quand il a affirmé urbi et orbi que parmi les matières à inscrire au cours de cette session, figurait en bonne place la révision de la Constitution.

Toutefois, l’ancien membre du présidium des Concertations nationales a pris soin de préciser que l’article verrouillé, le 220, demeurerait intangible.

Cette affirmation, sortie d’une bouche autorisée, a mis la puce aux oreilles des observateurs avertis, étant donné que le patron du Sénat est tout de même une bouche autorisée en dépit de sa qualité d’autorité morale de l’opposition républicaine, nouveau venu dans l’espace politique congolais.

En RDC tout comme au-delà des frontières nationales, l’annonce a eu des répercussions au point que le président de la chambre haute du parlement s’est vu obliger de revenir sur ses propos pour s’innocenter. Un peu à la manière de feu le Maréchal Mobutu qui avait recommandé aux Zaïrois de ” voler ” prudemment et modérément. Quand il a cherché à se rétracter, le message était déjà gobé.

A la deuxième plénière du mois de mars en cours, le président du Sénat a précisé sa pensée : ” J’ai parlé de la révision de certaines matières de la Constitution, le 220 querellé devrait rester intact “.

Le péché véniel de Kengo

A la tête d’une institution qui affiche son indépendance vis-à-vis du président Kabila, contrairement à l’Assemblée nationale visiblement à la solde de l’autorité morale de la MP, Kengo wa Dondo semble avoir commis deux péchés.

Le premier péché est d’avoir participé et dirigé de main de maître les Concertations nationales et même d’en assurer le suivi. Le deuxième est cette annonce de la révision constitutionnelle qu’aurait dû faire Aubin Minaku seul.

En faisant cette annonce, Kengo wa Dondo avait préparé le lit de la révision de la constitution. Il faudra désormais au président du Sénat de poser des actes concrets pour ses disculper notamment auprès des Congolais de la diaspora.

Qu’en dira-t-on lorsque Kabila jetterait son dévolu sur une personne autre que Léon Kengo wa Dondo au poste de premier ministre du gouvernement de cohésion nationale ? Le locataire du Sénat passerait pour un dindon de la farce après s’être tant investi pour la tenue et l’atterrissage en douceur des travaux de la cohésion nationale.

Pour l’heure, s’il est un conseil à prodiguer au locataire du Sénat, c’est lui demander d’user de la prudence du serpent en évitant de donner l’impression d’être un pion sur l’échiquier de Kabila.

Par G.O.

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