Ainsi que nous l’avions signalé dans notre livraison d’hier mercredi, une agitation populaire d’une ampleur inattendue est survenue mardi dernier au quartier Mugunga à Goma suite à l’assassinat du chef de cette entité administrative dans des circonstances qui restent encore à élucider.

D’après des informations communiquées hier à la rédaction de La Tempête des Tropiques par dess correspondants basés au chef-lieu de la province du Nord-Kivu, un calme précaire s’est établi à Mugungu où des ressentiments aux conséquences imprévisibles sont encore perceptibles au milieu de la population demeurée inconsolable !

L’agitation survenue mardi dernier au quartier Mugunga à Goma a donné la juste mesure de la tension qui reste vive et permanente dans l’ensemble de la province du Nord-Kivu où une moindre altercation entre voisins peut donner lieu à un mouvement d’humeurs susceptible de déboucher sur un phénomène violent de masses.

Le meurtre commis sur la personne du chef du quartier Mugunga à Goma est venu allonger la liste de tant d’autres meurtres commis dans le passé et se répètent jusqu’à ce jour à un rythme effrayant en différents endroits à travers la province du Nord-Kivu !

Une fuite en avant…

Pendant que les morts continuent d’être comptés dans sa province, le gouverneur du Nord-Kivu Julien Paluku choisit d’aller installer ses pénates à Rutshuru centre en vue de combattre l’insécurité avec plus d’efficacité, rapporte-t-on dans l’entourage immédiat du précité, à Goma.

En rapport avec ce qui précède, on est en droit de se demander si la délocalisation du cabinet de travail du premier citoyen du Nord-Kivu peut aider réellement à juguler l’insécurité qui règne en maître dans cette province !

En effet, il y a lieu d’indiquer en passant qu’au lendemain même de son déménagement de Goma à Rutshuru, le gouverneur Julien Paluku constate avec amertume que la criminalité a connu un regain sans précédent dans sa province.

N’est-ce pas là la preuve de l’inefficacité de solutions qu’il a prétendu apporter au problème d’insécurité chronique qui se pose à sa province ?

En lieu et place de son déménagement qui s’apparente à une fuite non autrement explicable de ses responsabilités, l’homme devrait renforcer son administration sécuritaire en créant des relais crédibles à tous les endroits névralgiques de sa province qui, pour la plupart, partagent leurs limites avec des pays expansionnistes immédiats de Grands Lacs !

Il y a aussi l’éternel problème des populations congolaises vivant à califourchon sur les pays voisins de l’Est en s’identifiant, selon leurs intérêts immédiats, aux populations du voisinage, etc.

Par Kambale Mutogherwa