Le nouveau stade municipal de Binza Delvaux a été inauguré jeudi dernier par le premier ministre. Ce stade porte le nom de Santos Mutubile Ndiela, ancien joueur de football de renom, aujourd’hui entraineur, tout autant célèbre. Le fait que son nom est donné à l’amphithéâtre de la commune de Ngaliema alors l’homme qui a permis au pays de remporter son premier titre du CHAN en 2009 a grandi à Kasa-vubu a soulevé une polémique dans certains esprits. L’intéressé met le point sur les i.

Comment avez-vous apprécié le baptême du stade muicipal de Binza Delvaux en votre nom ?

Santos Mutubile : D’abord, c’est un sentiment de fierté, un sentiment de joie. Je ne suis pas encore mort, on m’a immortalisé. Tant mieux. Je dois remercier d’abord l’initiateur du projet en la personne du Chef de l’Etat. Ça me fait plaisir d’être immortalisé étant vivant. C’est un message pour toute la jeunesse du pays, qu’elle suive l’exemple de Bonga-Bonga, de Kembo et de Santos Mutubile, de Kabasu, de Mana.

Quel message adressez-vous particulièrement à la jeunesse congolaise après cette reconnaissance ?
Santos Mutubile : j’ai été joueur, je suis passé entraîneur. C’est un métier difficile. Je souhaite à tous les enfants du Congo de penser d’abord aux études. Le football vient après.

Ce n’est pas tout le monde qui devient un grand footballeur, ce n’est pas donné à n’importe qui. S’ils veulent réussir dans la vie, c’est d’abord l’école, le football vient après. Mais s’ils peuvent réussir dans le football, gagner des millions, je ne peux que leur souhaiter bonne chance, de bonnes chances pour la vie.

Qu’est-ce qui a fait que Muntubile devienne un grand joueur ?

Santos Mutubile : Vous n’avez connu en tant que joueur. J’ai bossé vachement dur pour être le Santos que vous connaissez tous ici au pays. Parce que le nom de Santos n’est pas connu qu’à Binza. Le non de Santos, vous l’entendez au Kongo Central, à Lubumbahsi, à Mbuji-Mayi ainsi de suite. Partout au Congo on parle de Santos. Je suis devenu comme une icône. Je suis fier d’être Congolais parce que, avec tout ce que j’ai fait, le pays m’a reconnu. Je dis merci au bon Dieu.

Le stade de Matete a été baptisé au nom de Kembo Uba Kembo, un « ressortissant » de cette commune et celui de Barumbu au nom de Paul Bonga-Bonga issu de cette municipalité. Vous, vous êtes né à Kasa-Vubu et votre nom est donné à un stade de Delvaux à Ngaliema. Comment expliquez-vous la situation ?

Santos Mutubile : Je n’ai fait aucune démarche auprès des autorités dans ce sens. Je dis que Santos est un monument. Ça fait au moins 36 ans que j’habite Binza-Pigeon. Je suis à Ngaliema. Mon adresse, c’est sur la drève de Selembao dans la commune de Ngaliema.

Le nom de Santos existe partout. Je vous ai cité tantôt des villes comme Mbuji-Mayi, des provinces comme le Haut Katanga, le Kongo-Central où vous entendez des personnes qui portent le pseudonyme de Santos Mutubile. Des gens qui posent ce problème sont plus jeunes que moi. Moi, ça fait 36 ans que je réside à Ngaliema.

Quel est aujourd’hui votre projet d’avenir dans le football ?

Santos Mutubile : Je suis encore en standby. D’ici là, je vais me prononcer. J’ai des propositions par-ci, par-là. J’attends encore. Vous savez qu’on raconte que Santos coûte cher. Santos peut aller entrainer n’importe quelle équipe. S’il y a un projet à réaliser, il faut venir vers moi. On va discuter et trouver un arrangement.

Par J.C. Lomboto