Déraillement du train de marchandises près de Kamina
Bondo Mitonga a confié à l’AFP que le nombre des victimes passe de 100 à 200 morts

Bondo Mitonga, président de la Croix-Rouge congolaise pour le Katanga, se confiant à l’Agence France presse (AFP) a affirmé que l’accident de train du 22 avril a été bien plus meurtrier que ce que déclare le gouvernement congolais.

Un pavé jeté dans la mare, alors que pour lui Kinshasa minimise les faits. Selon Mitonga, la catastrophe a tué entre 100 et 200 personnes, qui ont été directement inhumées sur place. ” On n’a pas eu d’autre choix que de les enterrer dans des fosses communes. On a creusé au moins sept fosses.

Dans chaque fosse, il y a entre 15 et 30 personnes “, a-t-il déclaré.
Mais le porte-parole du gouvernement de la RDC, Lambert Mende a qualifié le bilan fourni par ce responsable de la Croix Rouge de mensonger et fantaisiste.

Pour Mende, le déraillement du train marchandise près de Kamina a fait 74 morts et 164 blessés. ” Qui dirige le pays, un petit responsable de la Croix-Rouge ? “, s’interroge Mende.

Mitonga, qui se trouvait sur le lieu de la catastrophe, à Katongala, dans une région difficilement accessible, n’a pas voulu entrer dans une polémique de chiffres, se bornant à dire ce que les secours avaient fait. Il a expliqué que le nombre de corps retrouvés et leur état après l’accident n’avait pas permis de donner une sépulture individuelle à chacun des morts.

Lundi dernier, six jours après le drame, les travaux de secours se sont limités à ” désinfecter les lieux “, notamment à la chaux, a dit Bondo Mitonga. Ce responsable de la Croix Rouge/Katanga ajoute cette opération avait été rendue nécessaire par l’odeur insupportable rendant impossible la tâche de la trentaine de sauveteurs, essentiellement des volontaires de la Croix-Rouge.

Le responsable de la Croix-Rouge congolaise pour le Katanga a poursuivi en expliquant que le mardi 29 avril courant, les travaux de désinfection du lieu du drame se sont poursuivis pour trouver d’éventuels survivants ou morts.
A en croire Bondo , il reste encore neuf wagons à relever, couchés sur la voie ferrée ou à proximité. Contraction totale, Lambert Mende a affirmé qu’il restait deux wagons à dégager.

Il semble sur le terrain que des responsables locaux on reçu des consignes strictes de ne pas communiquer avec la presse à propos du drame. Dimanche, un responsable katangais avait dit qu’on ne connaîtrait vraisemblablement jamais le nombre exact de victimes, car des dizaines de personnes risquent d’avoir disparu, emportées dans les eaux de la rivière Mwyi, qui borde la voie ferrée.

Selon des sources onusiennes et au sein d’ONG internationales, plus de 260 personnes pourraient avoir péri dans la catastrophe. Le ministre de la Santé, Félix Kabange, a indiqué que le gouvernement s’en tenait au chiffre de 74 morts qu’il avait lui-même annoncé dimanche, précisant qu’il s’agissait d’un bilan ” provisoire “.

Par GKM