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Quand la débrouillardise tient les ménages kinois

ECONOMIE La Tempête des Tropiques

Quand la débrouillardise tient les ménages kinois

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Le contexte socio-économique que traverse la République Démocratique du Congo depuis plusieurs décennies a poussé bon nombre de personnes à investir dans le secteur informel. La carence de vacances dans le domaine de l’emploi a beaucoup contribué à ce phénomène. Parents et enfants se retrouvent par conséquent dans la rue pour exercer un petit job.

Ainsi donc chaque membre de la famille est tenu d’apporter sa part de contribution dans l’unique objectif de subvenir aux besoins du ménage. Dans certaines familles parfois les mineurs sont contraints par leurs parents de s’adonner à une activité lucrative. Les bénéfices récoltés permettent d’assurer également la scolarisation de leur progéniture.

Les enfants majeurs qui étudient, et dont les parents sont privés de moyens conséquents pour assurer leur avenir, n’échappent pas non plus à ce principe. Selon un ‘’esthéticien’’ ambulant communément appelé enfant de vernis, ce majeur est obligé de travailler pour se prendre en charge. Finaliste du secondaire, il nous révèle : ‘’je fais mes activités après les cours. C’est le samedi que je les exerce à temps plein parce que je n’étudie pas ce jour là. Si je travaille pendant toute la journée, je peux gagner jusqu’à 15.000 franc congolais’’.

Décidément, le social des congolais laisse à désirer, 56 ans après l’indépendance de la Rd Congo. La destruction du tissu économique du pays lors des pillages de triste mémoire en 1991 (23 et 24 septembre) et en 1993 (28 janvier) avait mis le pays à genou. Jusqu’à ce jour, la population ressent encore les méfaits de ces pratiques éhontées 25 années après.

Plusieurs entreprises furent fermées à l’époque, versant de la sorte des milliers d’employés au chômage. Les nouveaux diplômés étant butés eux aussi au problème de chômage se voient obligés de trouver des voies et moyens pour survivre. Ceux qui ont la chance d’être embauchés font souvent fi de leur qualification pour trouver de quoi nouer les deux bouts du mois.

Par exemple, les mamans qui vendent du pain, doivent se lever tôt le matin pour espérer avoir la marchandise. Les vendeuses ambulantes des fruits, patates douces, brochettes… sont contraintes de parcourir les rues toute la journée à la recherche de la clientèle. Ces efforts sont quotidiens pour autant que les conditions de vie demeurent précaires.

Par Tantia sakata

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