Caritas-Développement Santé de Kisantu a développé un programme dans le territoire de Kasangulu, au Congo Central, qui consiste à montrer aux filles et garçons leurs responsabilités pour la restauration de l’environnement. « Ecole Familiale Agricole », tel est le nom du dit programme.

71 élèves de 3ème année de l’Ecole Primaire de Mvululu, à 60 Kms de Kinshasa, filles et garçons, ont suivi une séance pratique à la pépinière centrale.Une séance pratique qui a  tourné autour de la constitution d’une pépinière, de la manière de transplanter des arbres dans son milieu et sur l’importance de la forêt ainsi que sur les multiples avantages à en tirer pour la population.

« Au cours de ces séances, ces enfants apprennent comment il faut constituer une pépinière pour restaurer l’environnement, en allant planter des espèces qui sont ici dans les milieux qui sont dénudés à cause de la coupe des arbres pour la fabrication de la braise.

Par cette formation, nous voulons attirer l’attention des enfants, les sensibiliser sur les méfaits de la déforestation, mais également leur apprendre comment  restaurer cet environnement », a indiqué Moïse Mpieko, Directeur du Bureau Diocésain de Développement Kisantu.

Cette activité s’inscrit dans le cadre du 2ème  résultat (l’environnement local est restauré) du programme quinquennal d’appui à la sécurité alimentaire (PQ/SECAL) dans les diocèses de Kindu (Province du Maniema), Kisantu (Kongo Central) et Kongolo (Tanganyika).

Commencé en 2013 et financé par Norad (Agence norvégienne pour le développement international), à travers la Caritas Norvège, il vise à contribuer d’ici 2017 à l’amélioration des conditions de vie de 5.698 ménages paysans producteurs.

 Il s’agit de 1.200 ménages de Kindu (à Malela et Lubao), 1.998 ménages de Kisantu (à Bana, Kinsiona, M’vululu, et N’tampa) et 2.500 ménages de Kongolo (à Katea et Lubunda). Ce programme se veut également pousser les petits enfants à changer leur mentalité par rapport au genre tout en se basant sur l’activité agricole et environnementale. « Nous voulons montrer aux enfants, filles comme garçons, qu’ils ont la même responsabilité et doivent avoir les mêmes chances dans la vie.

On fait la sensibilisation auprès des adultes, mais ce sont ces mêmes adultes qui créent la différence entre les enfants, filles et garçons.  Si on veut vraiment réussir le pari, il faut partir d’abord avec les petits enfants eux-mêmes pour qu’ils grandissent avec cette connaissance de l’équilibre et de la parité entre l’homme et la femme. D’où, les soumettre aux mêmes chances », a relevé Mr Moïse Mpieko.

Les réalisations

Il sied de signaler que dans le cadre de ce programme, et avec l’accompagnement de la Caritas-Développement-Santé Kisantu, à travers son Bureau Diocésain de Développement (BDD),  4 pépinières de 15.133 plantules ont été installées : 8.800 acacias, 800 mandariniers, 750 orangers, 3.803 acacias, 450 safoutiers, 500 « pentacleta ».

En outre, 6,2 ha d’agroforesterie (acacia + manioc) et 4,1 ha d’acacia plein champ sont gérés dans 9 Cvd (Comités Villageois de Développement) de Kisantu (Mvululu et Kinsiona).

Par ailleurs, 1.598 ménages ont été sensibilisés sur l’importance du reboisement, y compris les ayant-droits et concessionnaires. De même, 966 ha de forêts ont été mis en défens et sont suivis régulièrement par les services de l’Environnement du territoire de Kasangulu.

Selon le rapport de progrès enregistré au 1er semestre 2016 dans le diocèse de Kisantu, 40 personnes, dont 18 femmes, ont été formées sur la fabrication et l’usage des bios pesticides à Kisantu , et 80 autres (dont 24 femmes) sur l’implantation et la gestion des pépinières.

Par Carroll Madiya