Kabila et Badibanga déjà interpellés par les USA à la veille de leur rencontre officielle

Lorsqu’il y a deux ans, des foules excédées par les contre performances socio-économiques du gouvernement exigeaient le départ sans conditions du président Kabila et des barons de son régime, des porte-parole de la Majorité rétorquaient en indiquant que la Constitution plaidait encore en faveur du maintien de ces derniers !

Maintenant qu’il ne reste plus que 23 jours pour arriver à la date butoir du 19 décembre 2016 que ladite Constitution avait arrêtée pour l’évacuation de l’actuel ordre politique aux affaires, quelle réponse conforme à la loi fondamentale  qui court toujours les défenseurs du régime politique en place opposent-ils aux millions de Congolais dont les exigences fondamentales sont restées inchangées depuis jusqu’à ce jour ?

Joseph Kabila et Samy Badibanga ont-ils évoqué la question relative à cette date butoir lors de  leur première rencontre officielle mardi dernier au Palais de la Nation ?

A la veille de cette rencontre d’intérêt politique majeur entre les deux personnalités le gouvernement des Etats-Unis exprimait de nouveau leurs vives inquiétudes au sujet du chaos qui prend forme déjà en rapport avec la date du 19 décembre prochain qui indique la fin du deuxième et dernier mandat constitutionnel de Joseph Kabila à la tête de la RD : ” Les Etats-Unis d’Amérique reconnaissent que les prochaines semaines seront essentielles pour déterminer si la République démocratique du Congo poursuit une voie de principes démocratiques et de compromis ou risque de retourner à la violence et à l’instabilité.

Il faut des garanties d’après lesquelles le Président Kabila ne cherchera pas à briguer un autre mandat et que la Constitution ne sera pas modifiée “.

” En travaillant ensemble, le gouvernement, l’opposition et le peuple congolais peuvent tracer un nouveau chemin pacifique pour l’avenir du pays.

Mais le temps presse pour parvenir à un consensus. Les Etats-Unis d’Amérique sont prêts à aider les Congolais à relever ce défi important “.

Comme on peut le constater d’emblée, l’appel   à la raison du gouvernement des Etats-Unis d’Amérique est arrivé à point nommé chez Kabila et Badibanga mais il aura l’effet d’une voix qui crie dans le désert (Vox clamantis in deserto) et les déclarations du nouveau locataire de l’hôtel du gouvernement ne seront qu’un assemblage d’objets de propagande politique destinés à endormir la conscience collective pour gagner du temps. Nous y reviendrons.

Par Bamporiki Chamira