Paraitre belle, propre, élégante est devenu une exigence pour les filles. Ces dernières adorent avoir une belle apparence et pour ce faire elles sont prêtes à tout. A Kinshasa, la capitale de la République Démocratique du Congo, la mode est actuellement aux poitrines grasses. Les filles utilisent plusieurs moyens pour augmenter le volume des seins. Certaines mettent des soutiens gorge à chiffon, d’autres par contre  recourent aux  produits cosmétiques ou d’autres méthodes.

La plupart des hommes aujourd’hui adorent de gros seins comme mon petit ami. C’est d’ailleurs pour lui que j’applique une pommade qui augmente le volume de mes seins. Ca ne lui dérange pas, il est même content, a confié une étudiante de l’Université de Kinshasa. Une autre explique : J’ai peur de développer une maladie grave provoquée par ces produits.

Je préfère mettre des soutiens gorge pour rendre mes seins un peu plus volumineux. Ca m’aide aussi. Une habitante de Mbanza-Lemba a déclaré : C’est vrai après la chasse aux postérieurs imposantes, les congolaises se sont lancé, actuellement, dans l’aventure de grosses poitrines. Personnellement ca ne me tente pas. J’aime mon corps tel qu’il est et ca ne me dérange pas.

Il semblerait pourtant que la mode de gros seins à Kinshasa soit récente. Il est une époque où avoir une forte poitrine était un sujet de moquerie. Le nom de famille d’un groupe musical chrétien était collé à celle qui en avait. Ce qui poussait les filles gênées à dissimuler leurs gros seins en mettant des gaines. Aujourd’hui, la tendance s’est inversée et les mentalités ont beaucoup changé. Peu importe la dimension de leurs seins, les filles mettent des décolletés. Ces derniers laissent, parfois, voir la plus grande partie de leurs seins. C’est la tendance aujourd’hui.

Les produits qui grossissent les seins sont souvent d’origine asiatique. On les trouve facilement dans les magasins chinois et indiens à Kinshasa. La vente et l’achat se font librement et sans risque. Ce qui fait que des cabinets cosmétologiques expert en grossissement des seins ont poussé comme des champignons à Kinshasa. L’on peut compter les publicités qui passent à la télévision.

Au menu, ils proposent plusieurs procédés de grossissement de seins à savoir : le massage suivi d’une technique à la ventouse, l’application de pommades, l’ingurgitation de tisanes ou de compléments alimentaires censés donner du volume aux poitrines en trois ou quatre mois.

Le danger est que la plupart des filles qui utilisent ces produits ignorent qu’ils sont d’origine et de composition peu sûre et peuvent toutefois s’avérer dangereux pour la santé. Tout ce qui a trait aux hormones est dangereux pour la santé, a indiqué Docteur Miky Mwamba Kalonji, gynécologue aux cliniques Universitaires de Kinshasa.

Par Carroll Madiya