Le ministre de la communication et des médias Lambert Mende, a signé le 12 juillet 2017 un nouvel arrêté ministériel obligeant les journalistes étrangers accrédités en RDC d’être dotés désormais d’une autorisation préalable avant de quitter Kinshasa pour une province du pays ou de partir d’une province à une autre.

La raison évoquée ici est celle d’offrir à ces derniers les meilleures garanties de sécurité nécessaire.  Leurs déplacements en dehors de la ville de Kinshasa devront être assortis d’une autorisation préalable du ministère de la communication et des médias après concertation avec les autorités locales des entités à visiter, précise l’arrêté.

Pour les mêmes raisons que celles évoquées à l’article précédent, les déplacements des journalistes étrangers œuvrant dans une province de la RDC et voulant se rendre dans une  autre doivent être porteur de la même autorisation, souligne le document qui précise qu’il est également interdit aux correspondants de la presse étrangère  de réaliser des reportages dans les lieux stratégiques tels que les casernes militaires, les installations de télécommunications, les ambassades, sauf autorisation expresse des responsables desdits endroits.

Cette décision intervient dans un contexte politique et sécuritaire tendu marqué notamment par des évasions massives dans plusieurs prisons du pays, le meurtre des experts de l’ONU et la découverte des charniers dans les Kasaï, dont certains ont été révélés par une enquête menée notamment par Radio France Internationale (RFI).

Il y a un mois, RFI avait protesté publiquement contre le non renouvellement de l’accréditation de son envoyée spéciale permanente en RDC, Sonia Rolley, qui, dans le cadre de son travail, avait sillonné plusieurs provinces du pays dont particulièrement celles du Grand Kasaï. Aucun rapprochement n’a été fait publiquement entre l’enquête de RFI et le non renouvellement de l’accréditation de Sonia Rolley.

Par Thony Kambila