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Droits de l’homme : Débat houleux sur la RDC ce mardi à Genève

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Droits de l’homme : Débat houleux sur la RDC ce mardi à Genève

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Il s’agit d’un dialogue interactif au cours duquel la situation grave qui sévit au Congo-Kinshasa sera débattue par les pays membres des Nations Unies, en marge de la 37eme session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU

La République Démocratique du Congo sera, ce mardi 20 mars 2018 à Genève, au centre d’un dialogue interactif sur l’état des  droits de l’homme dans ce pays,  en marge de la 37eme session du Conseil des Droits de l’homme des Nations Unies.

Cette réunion sera l’occasion pour les Etats membres de cette instance prestigieuse des Nations Unies de faire  des observations  sur la situation des droits de l’homme au Congo – Kinshasa où les manifestations pacifiques organisées dernièrement par les laïcs catholiques et brutalement réprimées par la police et l’armée continuent à faire couler de l’encre et la salive.

Une source proche de la MONUSCO signale que Mme Leila Zerrougui, Représentante Spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies en RDC, sera présente à Genève, en vue de prendre part à cette rencontre  de haut niveau sur la question des droits de l’homme.

Lors de l’ouverture de la 37eme session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies à Genève, le responsable des droits de l’homme à l’ONU, le prince Zeid Ra’ad Al Hussein,  avait parlé d’abattoir humain en évoquant la situation des droits de l’homme en RDC, Syrie et Yemen.

Le Haut-commissaire des Nations Unies aux Droits de l’homme ne manquera pas donc d’évoquer le drame humanitaire qui continue à sévir au Kasaï, une des régions de la RDC,  suite aux violences meurtrières dont cette partie de la République Démocratique du Congo a été récemment le théâtre, en marge de la 37ème session du Conseil.

C’est le moins que l’on puisse dire du contenu de son intervention attendue à cet important rendez-vous international consacré aux droits de l’homme, si l’on juge par les mots que ce haut fonctionnaire de l’ONU a utilisés il y a deux semaines au sujet de  la situation des droits de l’homme dans certains pays du monde.

Plusieurs organisations  oeuvrant pour la défense des droits de l’homme tant au niveau national qu’international sont déjà à Genève afin de mener des actions de plaidoyer et de lobbying auprès de certains Etats membres du Conseil des droits de l’homme, pour qu’ils fassent pression sur les autorités de Kinshasa, en vue d’améliorer la situation dans ce secteur vital.

S’agissant de la RD Congo, le Haut-commissaire des Nations Unies aux Droits de l’homme a été indigné comme tout le monde par les répressions sanglantes des manifestations pacifiques organisées le 31 décembre 2017,  le 21 janvier  et le 25 février 2018 par les laïcs catholiques et des organisations de la société civile pour exiger la tenue des élections et la fin de la dictature. Une répression attribuée aux forces de sécurité du régime de Kinshasa.

Un rapport des experts  sur le Kasaï attendu en Janvier

Après la rencontre de ce mardi, un rapport complet sur les conclusions de l’équipe des trois experts internationaux  sur Kasaï devra être présenté en juin 2018 par le Haut-commissaire des Nations Unies aux Droits de l’homme, en perceptive de la 38ème session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies.

Pour rappel, cette équipe d’experts a été créée par le chef des Droits de l’homme aux Nations Unies, pour faire la lumière sur des allégations de violations des droits de l’homme commises au Kasaï lors des affrontements ayant opposé les forces de la défense et de sécurité à la milice Kamuina Nsapu.

Cette équipe d’experts internationaux  conduite par le Sénégalais Bacre Ndiaye a eu à travailler en étroite collaboration avec la justice congolaise, afin d’établir les circonstances des violations des droits humains perpétrées dans la région de Kasaï depuis août 2016, où les violences auraient fait plus de 3 000 morts.  S’agissant de la situation au Kasaï, l’ONU affirme avoir dénombré au moins 80 fosses communes dans cette région, alors que l’Eglise catholique au Congo a présenté un bilan provisoire d’au moins 3300 morts enregistrés dans cette partie de la RDC depuis le début de cette crise en aout 2016.

Par GKM

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