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Lutte contre l’impunité en RDC : Fatshi appelé à opérer des réformes profondes

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Lutte contre l’impunité en RDC : Fatshi appelé à opérer des réformes profondes

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Le chef de l’Etat doit doter le pays d’un appareil judiciaire dissuasif
Par GKM

Les organisations de la société civile de défense et de promotion des droits de l’homme dont l’Association Africaine de défense des droits de l’homme(ASADHO) exhortent le chef de l’Etat congolais, Félix Antoine Tshisekedi, et son gouvernement à adopter une politique qui permettra à ce que tous les auteurs des crimes graves  commis à travers le pays puissent rendre compte de leurs actes devant une justice indépendante et impartiale.

Me Jean –Claude Katende, président de l’ASADHO, a présenté à ce sujet  quelques préalables pour la réussite de   l’année de l’action du président Félix  Tshisekedi. « L’année 2019 était pour le Président de la République, une année  pour apprendre et mieux s’imprégner des dossiers du Congo, d’une part, mais aussi pour voir ce que valent  ses collaborateurs et  ses  partenaires du FCC, d’autre part », note-t-il.

Doter le pays d’un appareil judiciaire dissuasif

Pour le président de l’ASADHO, la contribution du pouvoir judiciaire est très attendue  pour le succès des actions promises par le Président.
« Il est urgent de remplacer, conformément aux lois, tous les juges et magistrats véreux par des magistrats et juges compétents et intègres », conseille –t-il. Avec les animateurs actuels des institutions judicaires, Me Jean –Claude Katende pense qu’il n’est pas possible d’avoir un appareil judiciaire totalement dissuasif et intègre.

A en croire Me Katende, les personnes qui seront impliquées dans les actions promises par le Président ne pourront travailler avec intégrité que si elles voient que la justice est capable de les inquiéter en cas de dérapages.
La réalisation de tous ces préalables donnera des indications claires sur la volonté du Président de réussir l’année de l’action, a renchéri Katende.

Félix Tshisekedi ayant lui-même compris que le peuple congolais attend de lui des actions de nature à poser les bases du changement politique, social et économique réclamé par tous, le Président de la République a décrété que 2020 sera une année d’actions. Le peuple a entendu trop de discours, maintenant il attend des actions, rappelle Katende.

Pour le Président de l’ASADHO, cette année 2020 est celle où le Président Félix Tshisekedi et son gouvernement doivent démontrer aux Congolais qu’ils sont à la hauteur des défis politiques, sociaux, économiques et sécuritaires qui se posent au pays. « Je peux me permettre de dire que l’avenir politique du Président dépendra de ce qui sera fait au courant de cette année 2020 », a fait remarquer Me Katende.
Selon lui, le succès de cette année 2020 ne dépendra plus des discours, mais des actions orientées vers la satisfaction des besoins du peuple congolais.

Evaluer ses propres collaborateurs

Après une année d’exercice du pouvoir, il est clair que le Président de la République connait maintenant mieux ses collaborateurs. Il doit donc avoir le courage de donner plus  de moyens aux collaborateurs qui ont fait preuve de compétence, d’ingéniosité, d’intégrité et de capacité de travail en équipe. Il parait qu’ils sont moins nombreux.

Jc Katende prie le chef de l’Etat à se débarrasser de tous les affairistes et colporteurs politiques qui l’entourent en s’entourant des hommes et femmes qui montrent par leur travail et conduite qu’ils ont le souci de le voir réussir.
« Quand Mandela avait constaté que son épouse Winnie était devenue un handicap à son action politique, il s’en était séparé. Le Président Félix devrait faire la même chose avec tous ses amis, militants ou partenaires qui ne sont pas à la hauteur de l’aider dans la réalisation de sa vision pour le Congo. Il doit courageusement se séparer de tous les médiocres », conseille Me Katende.

Engager un débat ouvert et sincère avec ses partenaires du FCC.

L’avocat défenseur des droits de l’homme pense que durant les 18 ans de pouvoir de Joseph Kabila, beaucoup de membres du FCC avaient participé activement  au pillage,  à la paupérisation des congolais et à l’enrichissement illicite et à la violation des droits de l’Homme.

Au sein du Gouvernement, Katende regrette de voir que les ministres issus de FCC travaillent à contrecourant pour empêcher ou bloquer la mise en œuvre des programmes capables d’améliorer les conditions de vie des congolais, alors qu’ils sont en coalition avec le Président de la République.

Tout donne à croire que les membres du FCC sont contre leur partenaire, dit-il. Pour lui, l’année de l’action ne peut pas réussir sans le concours des membres du FCC. D’où l’urgence d’engager des échanges ouverts et sincères pour savoir ce qu’ils veulent et prendre des mesures qui s’imposent pour faire avancer le pays. Il est hors de question que la RDC soit prise en otage par les membres du FCC, avertit-il.

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