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A Cinékin : Plongée dans une famille touchée par le deuil avec le film « Waves »

Cinéma CULTURE & MEDIA La Tempête des Tropiques

A Cinékin : Plongée dans une famille touchée par le deuil avec le film « Waves »

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Les cinéphiles peuvent découvrir à cinékin, dans sa salle du premier Mall, le film « Waves ». Il s’agit du troisième long-métrage signé par  Trey Shults, un  réalisateur, scénariste et producteur  né en 1988 à Houston, aux États-Unis, après « Krisha » en 2016 et «  It Comes at Night » l’année suivante. Le jeune homme raconte en 135 minutes les mésaventures d’une famille. Il y a à Miami, Tyler (Kelvin Harrison Jr.), 18 ans, qui s’apprête à intégrer l’université. Après la mort par overdose de sa mère, son père, Ronald (Sterling K. Brown), s’est remarié.

Pression sur le  fils

L’homme veut  le meilleur pour son fils et cherche à  lui apprendre à dépasser ses limites.Le patriarche aimant, mais exigeant, inflige une pression terrible sur son fils,  sans même se rendre compte de sa dureté bien intentionnée, mais maladroite.  Alexis (Alexa Demie), sa copine, s’inquiète à propos de leur avenir. A l’école, Tyler doit à la fois être bon élève et enchaîner les victoires en lutte. Mais son épaule lui fait mal, plus qu’il ne veut bien l’admettre.

Pour supporter la douleur, le jeune homme se met à prendre des antalgiques, peu au début et puis de plus en plus. Puis il y a aussi le destin  d’Emily (Taylor Russell ), la sœur de Tyler, qui tente de surnager dans des eaux troubles entre deuil, émancipation et pardon après un terrible choc.

 Deuil,  pardon,  problèmes raciaux…

« Waves », comme son nom l’indique, est une série de vagues, un ballet incessant et tumultueux qui ne laisse aucun répit, qui noie les spectateurs  dans son cycle infini, laissant apercevoir  l’essentiel dans l’écume qui traîne en fin de vague, une fois que la furie passionnelle est passée.

L’opus évoque beaucoup de choses, la notion de masculinité ébranlée, la pression patriarcale, la peur de la vulnérabilité, les relations père-fils, père-fille aussi, le deuil, le pardon, les problèmes raciaux, la nécessité de trouver sa voie, de faire entendre sa voix… A travers ce portrait universel (le récit pourrait être transposé n’importe où, n’importe quand), le cinéaste Trey Edward Shults parle finalement de la vie, et du combat qui l’agite entre sa part de hasard et sa part de fatalisme.

Par Yves Mitondo

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