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Selon un rapport publié à Kinshasa : L’organisme « FOPHAC » dénonce les violences sur les femmes handicapées en Afrique Centrale

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Selon un rapport publié à Kinshasa : L’organisme « FOPHAC » dénonce les violences sur les femmes handicapées en Afrique Centrale

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Le Forum des défenseurs et organisations des personnes handicapées en Afrique Centrale et dans les Grands Lacs « (FOPHAC)/Afrique-Handicap » a indiqué, lundi, dans la ville de Kinshasa, qu’un total de 1 326 femmes vivant avec handicap ont été violées, au cours du deuxième semestre de l’année 2019, en Afrique Centrale.

Le FOPHAC a dénoncé ces cas de violation des droits de l’homme  dans un rapport qu’il a publié lors d’une conférence de presse tenue à son siège au quartier Salongo, dans la commune de Lemba. Il a précisé que ces forfaits ont été perpétrés en Pointe Noire (en République du Congo), à Ntoum et en France Ville (au Gabon), à Bamenga et à Douala (au Cameroun), à Bujumbura (au Burundi), à Luanda (en Angola), à Goma et Bukavu (en République Démocratique du Congo).

Organisme auxiliaire de l’Union africaine, le FOPHAC a déploré la léthargie de l’appareil judiciaire de ces pays où les auteurs de ces crimes odieux ne font pas l’objet de poursuites et où, de manière générale, 102 dossiers judiciaires concernant les personnes vivant avec handicap (PVH) sont traités avec lenteur, sans assistance des avocats.

Massacre de personnes handicapées

Le FOPHAC a également stigmatisé le massacre de 69 PVH pendant la même période et dans la même sous-région, lors des conflits armés, ainsi que l’arrestation des 6 responsables des organisations anglophones des PVH. « Ces actes ignobles prouvent à suffisance que les membres de la communauté, précisément les combattants ne se sont pas encore imprégnés de la notion de la sacralité et du respect de la vie humaine. Le droit international humanitaire exige à ce que les combattants ne s’attaquent pas aux civils ou non combattants, et les personnes vivant avec handicap, qui font partie de ces derniers, ont même droit à des mesures spécifiques », a enchaîné le FOPHAC.

Pour mettre fin à cette tragédie, le FOPHAC sollicite l’implication et l’intervention des Gouvernements des Etats de cette sous-région, ceux de la Communauté économique des Etats d’Afrique Centrale et de Grands Lacs (CEEAC), ceux de la Conférence internationale sur la région de Grands Lacs (CIRGL), de l’Union africaine, sans oublier la communauté internationale tout entière, affirmant que cette question relève du respect des droits humains, qui doit réellement être au centre des politiques des Etats.

Application de la Résolution 2475

Dans le même ordre d’idées, le FOPHAC a rappelé la Résolution 2475 adoptée le 26 juin 2019 par le Conseil de sécurité des Nations Unies. Cet instrument juridique international exhorte l’ensemble des parties à des conflits armés à prendre des mesures pour protéger les civils, y compris les PVH, et à prévenir les actes de violence et de mauvais traitement contre les civils dans les situations de conflits armés.

Il met l’accent sur la nécessité pour les Etats de mettre un terme à l’impunité pour les actes criminels à l’encontre des civils, y compris les PVH, et de s’assurer que ces personnes ont accès à la justice et à des recours efficaces et, dans des cas appropriés, à des indemnités… En conclusion, le FOPHAC recommande aux Etats d’Afrique Centrale d’appliquer la Résolution 2475 des Nations Unies.

A tous  les défenseurs des droits des PVH et à leurs organisations, le FOPHAC recommande de multiplier des stratégies, de renforcer leur synergie de manière à devenir plus efficaces, et d’accompagner les Gouvernements des Etats d’Afrique Centrale dans la réalisation de leurs actions pour la promotion et la protection des droits des PVH dans tous les domaines, en temps de paix et en temps de guerre. La conférence de presse a été animée par le directeur exécutif du FOPHAC, Me Patrick Pindu-di-Lusanga.

Par Marcel Tshishiku

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