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Insécurité à l’est du pays : Le M23 revient à la charge au Kivu !

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Insécurité à l’est du pays : Le M23 revient à la charge au Kivu !

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Après avoir attaqué une position des FARDC cette semaine, les hommes de Sultani Makenga affirment, dans un communiqué, réclamer l’application de l’Accord de paix conclu à Nairobi
Par DMK et GKM

Une position des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu, a été attaquée mardi dernier par des rebelles présentés comme étant ceux du M23, une rébellion à dominante tutsi que l’Armée régulière avait défaite en 2013 et dont les éléments avaient fini par aller trouver refuge en Ouganda.
Selon la société civile du Nord-Kivu citée par le journal La Libre Belgique, d’ intenses combats à l’arme lourde et légère ont opposé, mardi, les rebelles du M23 aux militaires des FARDC, dans le territoire du Rutshuru, à la lisière du parc national des Virunga. Une information confirmée par l’Armée régulière, à en croire la même source.
Aux yeux de certains observateurs, ces affrontements seraient la preuve que les rebelles du M 23 dont on n’entendait plus parler depuis 2017, se sont réorganiser militairement à partir de l’Ouganda, en vue de tenter une nouvelle aventure en RDC.
Depuis quelques jours, en effet, les populations du territoire de Rutshutu dénoncent la présence d’anciens rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) dans les montagnes de Nyunzu et Tchanzu.
Ces rebelles mis en déroute en 2013 par les Fardc avec l’appui de la Monusco à travers sa brigade d’intervention sont donc redevenus une grande menace pour s’opposer au retour de la paix à l’est de la RDC.
L’armée congolaise, par la voix de son porte-parole en province, Major Ndjike, a confirmé la présence de ces rebelles majoritairement d’origine tutsi à Rutshuru. Groupe armé contre lequel les FARDC disent se battre depuis mardi 21 juillet.

Appliquer l’Accord de Nairobi
Un communiqué publié le jeudi 23 juillet par le M 23, sous la plume de son dirigeant Bertrand Bisimwa, confirme aussi la présence de ce mouvement rebelle au Nord-Kivu, tout en cherchant à faire croire que ” ce mouvement politico-militaire ne serait pas celui qui attaque les Fardc !
“Nos ex-combattants sont bel et bien dans le territoire de Rutshuru. Pas pour y combattre qui que ce soit, encore moins leurs frères des FARDC”, affirme Bertrand Bisimwa dans le communiqué du M 23.
Ce chef rebelle vivant en exil en Ouganda affirme que ses hommes sont là parce que, ” d’abord il s’agit de leur pays, ensuite ils attendent comme tout le monde la mise en œuvre de l’accord de paix signé le 12 décembre 2013 à Nairobi, au Kenya.
“Les ex-combattants du M23 n’ont jamais pris une quelconque initiative de combat et n’entendent pas la prendre”, ajoute-t-il. Selon lui, ce qui s’est passé à Rutshuru serait la conséquence de la peur fabriquée sur les réseaux sociaux qui a conduit les FARDC à procéder aux tirs de sommation pour marquer leur présence et dissuader un éventuel ennemi.
“Il n’y a donc eu dans Rutshuru ni accrochage ni des combats entre FARDC et ex-combattants du M23” , affirme encore Bertrand Bisimwa.
“Nos compatriotes doivent cesser de manipuler l’opinion au risque de provoquer une situation de confusion qui aboutirait au chaos et à la perte des vies humaines”, a encore déclaré Bertrand Bisimwa. Et d’ajouter : “Nous soutenons le Chef de l’État et restons convaincus qu’il sera à même de mettre en œuvre les accords de paix pour ramener définitivement la paix dans l’Est du pays , pour qu’enfin cette partie du pays amorce son développement et l’épanouissement de ses habitants”, conclut Bertrand Bisimwa.

Des paroles qui n’inspirent pas confiance

Pour rappel, le M 23 avait réussi à s’emparer de la ville Goma, le chef-lieu de la province, en novembre-décembre 2012.
En décembre 2013, un accord avait été signé entre ce mouvement rebelle et Kinshasa, incluant la possibilité d’ouvrir la voie au rapatriement de la plupart des combattants de l’ex-rébellion depuis l’Ouganda et le Rwanda où ils avaient trouvé refuge, en vue de leur réinsertion dans la vie civile.

Mais, le processus a connu des nombreux ratés pendant les années suivantes. Si bien qu’au début du mois de mars 2017, les FARDC avaient déclaré avoir neutralisé 20 rebelles du M23 et perdu deux soldats lors des combats survenus depuis la fin janvier.

Presque-à la même période, le gouvernement ougandais admit avoir perdu la trace de 40 ex-rebelles du M 23 cantonnés dans une base militaire proche de la frontière congolaise. Et il a fallu attendre février 2019, pour voir les autorités ougandaises renvoyer en territoire congolais 70 anciens membres du M23, , dans le cadre de l’accord de rapatriement volontaire décidé en 2013 (accord de paix de Naïrobi).

La majorité de ces ex-combattants M 23 conduits par le général Sultani Makenga sont installés dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu depuis 2017. “Nos compatriotes doivent cesser de manipuler l’opinion au risque de provoquer une situation de confusion qui aboutirait au chaos et à la perte des vies humaines” ,a appelé Bertrand Bisimwa.

“Nous soutenons le Chef de l’État et restons convaincus qu’il sera à même de mettre en œuvre les accords de paix pour ramener définitivement la paix dans l’Est du pays pour qu’enfin cette partie du pays amorce son développement et l’épanouissement de ses habitants”, tempère Bertrand Bisimwa.

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