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Dans une marche organisée de la 1ère Rue/Limete à la place Triomphale : Le FCC hier dans la rue pour la paix et l’Etat de droits en RDC

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Dans une marche organisée de la 1ère Rue/Limete à la place Triomphale : Le FCC hier dans la rue pour la paix et l’Etat de droits en RDC

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Par Katshi

Les formations politiques membres de la grande plateforme politique FCC (Front Commun pour le Congo) ont marché, hier jeudi 23 juillet 2020 à Kinshasa et dans d’autres villes du pays. Dans la capitale, la marche est partie de la 1ère Rue, Limete, avec comme destination la place Triomphale, qui était noire de monde à cette occasion.

Plusieurs personnalités du FCC, parmi lesquelles Néhémie Mwilanya (coordonnateur du FCC), Emmanuel Ramazani Shadary (Secrétaire permanent du PPRD), Aubin Minaku (ancien président de l’Assemblée nationale) et d’autres encore ont personnellement pris part à cette manifestation pacifique organisée pour réclamer un véritable Etat des droits en République Démocratique du Congo et défendre les institutions du pays.

C’est à partir de 9heures du matin que les militants de différents partis politiques du FCC ont commencé à prendre d’assaut le lieu de rassemblement qui était la 1ère Rue, sur le boulevard Lumumba, dans la commune de Limete. C’était aussi le point de départ de nombreux jeunes mobilisés pour la circonstance par les formations politiques membres du FCC, qui ont emprunté le boulevard Sendwe avant d’atteindre le point de chute, la place Triomphale, dans la commune de Kasavubu.
Escortés par la police, les manifestants se sont montrés disciplinés. Pendant la marche, ils scandaient des chants pour soutenir l’ancien Président de la République, Joseph Kabila.

Ainsi, en avant-plan, on pouvait voir facilement le coordonnateur du FCC, Néhémie Mwilanya, Ramazani Shadary, Secrétaire permanent du PPRD (Parti Politique pour la Reconstruction et la Démocratie), ainsi que plusieurs autres personnalités politiques de cette plateforme.

Il y avait aussi la présence remarquée de l’ancien patron de l’ANR (Agence Nationale de Renseignement), Kalev Mutond, considéré comme l’un des “bourreaux” qui s’étaient distingués par la répression sous le régime Kabila. Des politiciens comme Jean-Claude Muyambo, Gérard Mulumba dit Gecoco, Franck Diongo, et autres n’ont jamais pardonné le barbouze de Kalev pour les sévices qu’ils ont subis sous l’ancien régime, dans les cachots de l’ANR.

L’ancien patron des renseignements a été curieusement dans la rue hier pour réclamer un véritable Etat des droits et a marché sans être inquiété. C’est ainsi qu’un autre observateur a crié; “le monde à l’envers”. Il n’arrivait pas à croire que celui qu’on a qualifié “d’ancien tortionnaire” puisse marcher dans les rues de Kinshasa pour donner la leçon de démocratie à l’actuel régime!”

Etat de droits, insécurité au pays!

A l’issue de la marche, quelques ténors du FCC, notamment le Secrétaire permanent du PPRD, Emmanuel Shadary, et Néhémie Mwilanya sont intervenus pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme le non-respect de l’Etat des droits, fustiger la vie chère dans le pays, et l’insécurité grandissante qui sévit dans la partie Est de la RDC. Des déclarations qui ont attiré l’attention de nombreux observateurs avertis.

Certains les ont vite contredits et leur ont posé les questions de savoir où sont passés les cachots clandestins que l’ANR utilisait pendant le régime Kabila pour parler actuellement de dérive dictatoriale, quel a été le niveau de vie d’un Congolais lambda de 2001 à 2018, période aussi du règne de Joseph Kabila, et qui ont amené les guerres à répétition en RD Congo?
Ci-dessous les déclarations de Shadary et Mwilanya

Emmanuel Shadary Ramazani

” Sur instruction de notre autorité morale, le Raïs Kabila Kabange, avec le coordonnateur FCC Néhémie Mwilanya, l’instruction a été donnée à tous les partis politiques de la plateforme ; comme la population est derrière nous, le peuple a répondu à notre appel. Il est là pour manifester.

Nous manifestons pour la paix, le respect de la Constitution, pour un véritable Etat des droits. Parce que nous sommes en coalition, mais depuis un certain temps, on viole intentionnellement la Constitution, les lois de la République. Comme nous sommes dans la Coalition, nous dénonçons ça avant le temps!

Qu’il n’y ait plus la violation de la Constitution pour qu’on respecte le Parlement et les parlementaires, pour qu’on n’arrête plus un député qui n’a pas commis de faute, quand il n’y a pas de flagrance, pour qu’il n’y ait plus d’arrestations arbitraires, pour qu’il y ait de l’ordre dans le pays, qu’on n’intimide pas des gens. Cela, parce qu’il y a une dérive dictatoriale!

Nous disons aussi que le Premier ministre n’est pas un garçon de course de qui que ce soit. Il est le chef du Gouvernement, il faut qu’il assume pleinement ses prérogatives. C’est pourquoi, tout en félicitant les éminentes personnalités qui ont été nommées à la Cour constitutionnelle, parce qu’elles remplissent les conditions, ce sont des Congolais bien formés, mais on devait respecter la forme. Nous nous battons pour qu’on corrige la forme, parce qu’elle n’a pas été respectée “!

Néhémie Mwilanya

” Nous sommes de bons élèves de la coalition. Mais attention, nous pensons seulement que nous ne donnons pas un chèque en blanc. Nous pensons que la coalition est assise sur la Constitution de la République, mais à partir du moment où on veut réduire cette Constitution à sa plus petite expression, nous ne sommes pas d’accord. La coalition est assise sur l’équilibre de pouvoir entre le Président de la République et la majorité parlementaire, à partir du moment où il y a une partie de la coalition qui veut s’arroger le pouvoir de l’autre partie, nous ne sommes pas d’accord.

La coalition est assise sur la séparation du pouvoir, à partir du moment où des élus à l’Assemblée nationale, au Sénat ne sont plus pris en compte, on veut que les deux chambres deviennent les chambres d’enregistrement, nous ne sommes pas d’accord.

Enfin, nous pensons que la coalition est dans l’intérêt de la population. Hors, nous avons l’impression que tous les problèmes majeurs de la population deviennent le cadet de souci de la coalition aujourd’hui. Vous avez la vie qui est devenue chère, le taux de dollar monte, nous tirons la sonnette d’alarme rien n’est fait. Nous avons 7 armées étrangères sur le territoire national, du jamais vu!

Nous tirons la sonnette d’alarme, ça n’intéresse par le partenaire de la coalition. Nous avons le problème de l’insécurité à l’Est du pays, la situation s’est aggravée depuis que Joseph Kabila a quitté le pouvoir, ça ne semble pas intéresser l’autre partenaire de la coalition!

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