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Lualaba : Un moratoire sollicité pour les villages près du barrage hydroélectrique de BUSANGA

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Lualaba : Un moratoire sollicité pour les villages près du barrage hydroélectrique de BUSANGA

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Pour 11 organisations de la Société civile, il faut vider préalablement les problèmes soulevés par les communautés locales
Par GKM

Une synergie des organisations de la société civile engagées pour l’amélioration de la gouvernance du secteur énergétique a adressée une lettre ouverte au ministre provincial de l’intérieur et de la sécurité de Lualaba lui demandant d’ accorder douze jours aux populations des villages 48 heures, Kamalenge, Mongalubuzo et Wafinya, afin de libérer leurs maisons, sous menace de voir la démolition de celles-ci, et ce en exécution de la décision du Conseil Provincial de sécurité du Lualaba du 15 juillet 2020.

Ces organisations considèrent que la menace de démolition des maisons dans la zone d’implantation du projet Busanga, ne tient pas compte de nombreux problèmes et revendications légitimes que soulèvent les communautés locales riveraines à savoir : le réajustement des faibles indemnités payées par Sicohydro à travers la commission, l’absence d’une politique efficace de réinstallation des cultivateurs délocalisés, l’absence des mécanismes de traitement des plaintes des communautés, l’inexistence d’un cadre de concertation entre les parties prenantes, l’absence d’un cahier de charges pour l’électrification de la zone et des populations riveraines.

Les organisations signataires de cette lettre ouverte soulignent que pareille situation viole les lois du pays et considèrent que toute initiative allant dans le sens d’utiliser la force après le 29 juillet 2020 est une entorse très grave aux droits des communautés locales et contraire à la politique du Président de la République Chef de l’Etat, qui place les intérêts du peuple au centre de son action.

Ces organisations soulignent que pour autant la réalisation du projet Hydroélectrique de Busanga s’inscrit dans le cadre du contrat Chinois, qui vise la relance économique du pays d’une part et l’amélioration du bien-être des populations d’autres part, pour autant ce projet devrait respecter les droits humains et intégrer les revendications des communautés locales dans son évolution.

Pour ce faire, la Synergie de ces organisations recommande au patron de l’intérieur et de la sécurité de Lualaba de reporter le délai de douze jours tel qu’accorder aux habitants des villages 48 heures, Kamalenge, MongaLubuza, et Wafinya jusqu’à l’atteinte d’un compromis définitif et satisfaisant pour toutes les parties.

La synergie exige d’associer les autres ministères, les services de l’Etat et autres parties prenantes, pour assurer la protection et le respect des droits des communautés locales dans le processus de délocalisation et relocalisation des populations de la zone d’implantation du projet Hydroélectrique de Busanga.

Ces 11 organisations signataires tiennent à la réévaluation préalable en toute transparence et conformément aux lois et aux bonnes pratiques universellement reconnues notamment la norme ISO 26000 les indemnités à allouer aux personnes à déplacer  ,mais aussi de mettre en place et vulgariser une politique de réinstallation des communautés et des cultivateurs déplacés par l’entreprise Sicohydro.

Le dialogue préconisé entre les parties prenantes

La synergie des organisations signataires suggère la mise en place d’un cadre permanant de dialogue entre Sicohydro et les populations riveraines pour la gestion des plaintes. Mais aussi d’entamer avec les services spécialisés le processus d’élaboration du cahier de charge conformément à la loi sur l’électricité et ses mesures d’applications, notamment l’Arrêté n°081/CAB/MIN/ENRH/18 du 27 décembre 2018 portant Cahier des charges général des activités du secteur de l’électricité.

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