La VSV exigel’ouverture d’une enquête sérieuse sur cette énième attaque perpétrée par les groupes armés à l’Est de la RDC sans oublier le renforcement des dispositifs sécuritaires et l’amélioration des conditions socio-professionnelles des hommes de troupe
Par GKM

La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV), une organisation non gouvernementale de défense et de promotion des droits de l’homme, condamne fermement les massacres des populations survenus à Kipupu, territoire de Mwenga, province du Sud-Kivu, dans la nuit du 16 au 17 juillet 2020, au cours desquelles plusieurs personnes ont été tuées et des bétails emportés lors de l’attaque perpétrée par des miliciens de la coalition Ngumino-Twagiraheno).

Des massacresqui révoltent toute conscience humaine et rappellent ceux qui sont régulièrement perpétrés dans la province de l’Ituri, au grand dam de la population meurtrie et abandonnée à son triste sort, indique l’organisation.
La VSV dénonce ce qu’elle qualifie de la «banalisation de la vie humaine» et ce, en violation du droit à la vie et du droit à la sécurité et au respect de l’intégrité physique reconnus à toute personne humaine conformément aux instruments juridiques nationaux, régionaux et internationaux des droits de l’homme.

Président Félix Tshisekedi interpellé!

Pour la VSV, il est temps que le Chef de l’Etat congolais passe aux actes plus concrets pour sécuriser le peuple congolais, tel qu’il l’a promis lors de sa campagne électorale avant les élections présidentielle, législatives et provinciale de 2018. Cette organisation espère que les nouvelles nominations par le Chef de l’Etat au sein des FARDC (Forces Armées de la République Démocratique du Congo) vont contribuer à la lutte effective contre l’insécurité à l’Est de la RDC et au rétablissement de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national.

La VSV demande aussi au Chef de l’Etat d’ouvrir l’œil et le bon face aux agendas cachés des forces internes et externes visant à déstabiliser la République Démocratique du Congo et à prouver à la face du monde que l’actuel Président est incapable de diriger la RDC, grand pays au cœur de l’Afrique.

La VSV demande également à la MONUSCO d’assumer et de remplir pleinement sa mission visant à sécuriser, aux côtés des FARDC, les populations civiles en RDC en mettant en place un mécanisme d’intervention rapide en amont, en lieu et place des interventions tardives après les massacres des personnes. C’est ainsi que la VSV exige du Gouvernement congolais l’ouverture sans délai d’une enquête réellement indépendante sur les massacres de Kipupu afin d’en établir toutes les responsabilités pour que les auteurs directs et indirects soient sévèrement sanctionnés et répondent de leurs crimes.

Cette organisation tient surtout à l’amélioration des conditions socio-professionnelles des militaires des FARDC et la dotation conséquente, en moyens et équipements, afin de leur permettre de bien assurer leur mission de défendre les personnes et l’intégrité du territoire national.

«Le renforcement de la présence des forces de sécurité dans la région en vue de prévenir de pareils massacres et d’autres violations des droits de l’homme, l’assistance d’urgence multiforme à toutes les victimes des massacres de Kipupu, province du Sud-Kivu», préconise la VSV.