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Ce vendredi 31 juillet à Kinshasa : Les enseignants dans la rue pour exiger le départ du ministre d’Etat Willy Bakonga

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Ce vendredi 31 juillet à Kinshasa : Les enseignants dans la rue pour exiger le départ du ministre d’Etat Willy Bakonga

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Il s’agit d’une des recommandations de l’assemblée générale de la synergie des syndicats des professionnels de la craie, tenue hier 29 juillet dernier, sur la reprise des cours à l’EPST!
Par LKT

Les enseignants, à travers leurs différentes organisations syndicales réunies dans le cadre d’une synergie, ne jurent que par le départ du ministre d’Etat et ministre de l’EPST (Enseignement Primaire, Secondaire et Technique), Willy Bakonga, pour ce que ces professionnels de la craie qualifient de ” complot ” contre notamment la gratuité de l’enseignement.

C’est d’ailleurs l’une des recommandations de l’assemblée générale de la synergie des syndicats des enseignants tenue hier mercredi 29 juillet au centre “Libala Mwinda”, au quartier Mososo, dans la commune de Limete, à Kinshasa. C’était dans le cadre de la reprise des cours dans l’EPST, annoncée par le Gouvernement après la levée de l’Etat d’urgence sanitaire liée à la maladie à Coronavirus 2019 dite “Covid-19”, déclarée depuis mars 2020 en RD Congo, qui avait obligé l’Etat à fermer provisoirement les écoles.

C’est le secrétaire général du Synecat (Syndicat national des écoles conventionnées catholiques), Jean-Bosco Puna, qui a coordonné ces assises, dont les organisations syndicales du secteur de l’EPST suivantes ont pris part; Synep, Syneco, Force agissante, CCT/SE de l’enseignement et Cofevid, ainsi que plusieurs autres nouveaux syndicats.

En cette période où le Coronavirus continue de sévir, l’un des membres du Comité de gestion du FNSCC (Fonds National de Solidarité contre le Coronavirus en RD Congo), Christopher Ngoy Mutamba, outre sa qualité de coordonnateur-général de la Société civile de la RDC, dont fait partie aussi le Synecat, a été invité pour se faire une idée des préoccupations des enseignants avant la reprise des cours, fixée au 03 août, d’abord pour les classes terminales de l’EPST. Il fera, à son niveau, le rapport à sa structure, le FNSCC, sur les préoccupations des hommes à la craie blanche.

Déclaration de la synergie

Il faut relever que le secrétaire général, Jean-Bosco Puna, a lu une déclaration lue à l’issue des travaux. Dans cette lecture, il est question de l’analyse approfondie de la gestion du système éducatif par l’actuel ministre en charge de l’EPST, par ces délégués des enseignants, qui ont relevé un certain nombre de constats pour par la suite formuler des recommandations.
Concernant les constats, il s’observe l’absence d’un dialogue social inclusif sincère entre le ministre de tutelle et les partenaires sociaux pertinents du système.

Le ministre s’active à recourir à un partenariat sélectif et clientéliste, ne favorisant pas l’adhésion de tous aux grandes décisions relatives au bon fonctionnement du système.
Aussi, malgré l’instauration de la gratuité, observée sur l’ensemble du territoire national, qui est une grande réforme réalisée dans ce secteur depuis l’accession de la RD Congo à l’indépendance, se pose-t-il des problèmes de gouvernance, liés à la mauvaise foi manifeste du ministre en charge de l’EPST, frisant le complot contre cette réforme.

Le ministre de tutelle est aussi pointé du doigt d’être à la base d’un recrutement massif et irrégulier du personnel enseignant, avec le risque de saigner les finances publiques susceptibles d’améliorer l’enveloppe salariale des enseignants et de payer les NU (Nouvelles unités). Pour cette synergie, on assiste à des mises en place fantaisistes, clientélistes et tribalistes qui excluent l’expertise avérée du système qui va compromettre dangereusement l’efficacité du système d’enseignement du pays.

Un exemple a même été donné que beaucoup de cadres sont suspendus, rétrogradés, permutés, démécanisés et remplacés en violation de toutes procédures en la matière. Ce qui est un dysfonctionnement sans précédent. Dans le cadre toujours des constats, il a été relevé, concernant les activités scolaires, qu’aucun effort n’a été consenti par le Gouvernement de la République pour garantir la sécurité sanitaire aux élèves et personnel enseignant, alors que depuis le mois d’avril, la synergie a demandé au Gouvernement et au Secrétariat technique de la riposte contre la Covid-19 de désinfecter les écoles, d’ériger des points d’eau, d’apprêter le matériel de dépistage obligatoire des élèves et du personnel enseignant pour rassurer élèves, les parents et enseignants.

S’agissant du calendrier scolaire publié par le ministre Bakonga, les participants à l’assemblée générale font remarquer que l’élaboration d’un calendrier réaménagé, à la suite d’une situation d’urgence, d’une calamité naturelle, des aléas politiques ou conflit communautaire, requiert la participation impliquant tous les partenaires éducatifs.

Il doit être le produit d’un consensus, imposable à tous. Une exigence qui n’a pas été rencontrée par le ministre d’Etat en charge de l’EPST. Par ailleurs, aucune précaution n’est prise pour récupérer les matières ratées, afin de donner un contenu aux évaluations certificatives et permettre aux finalistes d’être compétitifs à l’université.

Recommandations

Avoir fait ces constats, les participants à l’assemblée générale exigent la reprise des cours le 17 août 2020 pour les classes terminales, afin de donner deux semaines aux écoles pendantes pour permettre de procéder aux travaux d’assainissement. L’examen d’Etat se déroulera du 12 au 15 octobre 2020.

Les élèves des classes montantes seront simplement délibérés et attendront l’année scolaire 2020-2021. Aussi, les évaluations certificatives Tenafep et Exetat doivent-elles être organisées dans le contexte de la gratuité de l’enseignement, étant donné qu’une ligne budgétaire couvre cette dépense.

Il a été demandé au Procureur général de la République de se saisir de la plainte introduite à son office par le député national Thony Mwamba, pour dégager la responsabilité du ministre de l’EPST sur le recrutement massif des enseignants non qualifiés ou ne répondant pas aux critères exigés.

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