Par Lucien Kazaadi T.

Les signataires de l’appel en faveur d’un consensus national sur les reformes électorales ont connu une journée d’intenses activités, hier jeudi 30 juillet 2020 à Kinshasa, pour avoir été, tour à tour, à la Primature et au siège de la CENI (Commission électorale nationale indépendante).

Ces personnalités politiques et de la société civile, qui sont des «signataires de l’appel du 11 juillet 2020», multiplient,dans un premier temps,les échanges avec les institutions congolaises dans le but de recevoir leurs divers points de vue sur bien évidemment des réformes électorales à engager en RD Congo pour éviter justement ces crises avant, pendant et après les élections.

C’est ce qui justifie la rencontre d’hier à la Primature. Selon le porte-parole circonstanciel du groupe, le député national Henri-Thomas Lokondo, qui a que, «nous avons commencé notre appel depuis le 11 juillet dernier. Nous avons dit que nous voulions d’abord présenter notre cahier des charges aux institutions, en commençant, le 28 juillet dernier, par la première de ces institutions qui est le Président de la République.

Aujourd’hui dans la matinée, nous avons eu une séance de travail avec les membres de la CENI, et maintenant avec le Premier ministre. Tout se passe bien». Comme à la CENI, où ces personnalités ont été reçues par le président sortant de cette institution d’appui à la démocratie, elles ont été aussi encouragées par le Chef du Gouvernement dans leur démarche.
Une précision de ce porte-parole, «comme vous avons eu à le répéter plusieurs fois, nous ne sommes pas un parti politique, ni moins un regroupement politique.

Nous n’avons pas un mandat institutionnel quelconque, c’est la volonté des hommes d’Etat de se réunir pour voir ce qu’on peut faire pour que les élections se passent calmement. Nous ne nous préconisons pas un forum de type Sun-City, Conférence Nationale Souveraine. Nous sommes une initiative, on a décidé, on a dit, on réfléchit. On a réfléchi, on a mis ça dans un cahier des charges, et contacte tout le monde».

Dans la matinée à la CENI, l’autre député national Delly Sesanga a soutenu que,«si on ne sait pas se mettre d’accord sur les personnes, on peut se mettre d’accord sur les règles du jeu». Du côté de la CENI, Corneille Nangaa n’a pas manqué d’encourager la démarche du collectif des «signataires de l’appel du 11 juillet» visant à implémenter les reformes proposées dans son rapport général de 2012 à 2019, déposé à l’Assemblée nationale depuis octobre 2019. Il a également présenté aux 13 personnalités présentes les difficultés récurrentes du processus électoral depuis 2012 à nos jours.