Par Carroll Madiya

La communauté musulmane en RDC a célébré Vendredi 31 Juillet 2020 ” L’Aïd el-Kébir “, la fête musulmane des moutons. Autrement appelé Tabaski (fête du sacrifice), cette célébration a été organisée cette année de manière symbolique à cause de la pandémie Covid-19. Il a été question de respecter les mesures barrières contre la propagation du Covid-19. Avec ses rituels de coutume, le sacrifice et la grande prière, cette fête est une occasion pour les musulmans de se rapprocher de Dieu et invoquer son pardon et sa miséricorde.

Une des personnalités connues de la communauté musulmane en RDC, Imam Abdhallah Mangala, a expliqué que cette fête commémore la force de la foi d’Ibrahim (Abraham dans la tradition judéo-chrétienne) à Dieu, symbolisée par l’épisode où il accepte de sacrifier, sur l’ordre de Dieu, son fils.

Après son acceptation de l’ordre divin, Dieu envoie l’archange Gabriel (Jibr?l) qui, au dernier moment, substitue à l’enfant, un mouton qui servira d’offrande sacrificielle. En souvenir de cette dévotion d’Ibrahim à son Dieu, les familles musulmanes sacrifient un animal. Le mouton qui a six mois ou la chèvre qui a deux ans ou le bovin qui a deux ans et qui est entré dans la troisième année lunaire.

Notamment, le musulman doit se comporter au mieux avec l’animal, le prophète Mahomet ayant dit : ” Certes Allah a prescrit l’excellence dans toute chose. Ainsi lorsque vous tuez, tuez de manière parfaite et si vous égorgez, égorgez de manière parfaite. Que l’un de vous aiguise son couteau et qu’il apaise la bête qu’il égorge “. Il faut manger la viande du sacrifice, en garder et en offrir aux pauvres, proches, voisins, collègues, etc.

Le jour d’Aïd el-Kebir constitue un jour de célébration dans la tradition prophétique musulmane. En effet, dès l’annonce de la vision de la nouvelle lune, les musulmans glorifient la grandeur de Dieu par le takbir. Il est également fortement recommandé de multiplier les aumônes et les cadeaux ce jour-là.

La célébration à Kinshasa

Pour Cheik Youssouf Djibondo, la fête de tabaski, cette année, est synonyme de sacrifice et de partage autour d’un repas. Il a indiqué que suite au respect des mesures barrières contre le Covid-19, la célébration a été organisée de manière symbolique.
” Nous avons respecté les mesures barrière contre du covid-19. C’est ainsi que nous avons fait la célébration 2020 de manière symbolique.

Cette fête pour nous est organisée en mémoire du prophète de Dieu Ibrahim qui allait immoler son fils et Dieu lui a envoyé une bête pour l’immoler à sa place. C’est une leçon qui démontre que l’on ne peut pas sacrifier une personne humaine mais plutôt des bêtes “, a-t-il précisé en poursuivant : ” Le message que nous avons pour le pays c’est la paix. Nous demandons aussi à Dieu d’éloigner de nous cette pandémie qui cause des dégâts dans l’économie et le social congolais”.