Par N.T.

L’homme d’affaires belge George Forrest qui était l’actionnaire majoritaire au sein de la Banque Commerciale du Congo (BCDC) vient de finaliser l’accord de cession de ses parts dans cette banque avec le groupe kényan Equity Group Holdings. C’est ce qu’annonce un communiqué du groupe kényan publié mercredi.

Dans son communiqué, Equity Group Holding précise qu’il s’agit de la finalisation de l’acquisition de 66,53 % d’actions de la Banque commerciale du Congo (BCDC) que détenait George Forrest pour un montant total de 95 millions de dollars. ” Je vends mes actions à Equity Group Holdings dans l’espoir que cette institution devienne la plus grande banque du Congo “, a déclaré George Forrest, cité par le communiqué d’Equity annonçant la cession.

Pour Equity qui est actuellement la quatrième banque sur la vingtaine qui sont actives en RDC, la fusion et le regroupement de ces deux filiales produiront une banque fusionnée avec un total bilan de plus de deux milliards de dollars. Le groupe Equity qui opère en RDC depuis 2005 est persuadé que ” l’entité fusionnée est en passe de devenir la plus grande institution bancaire en RDC dans un délai d’un an “.

Le millionnaire belge George Forest, 79 ans, est à la tête d’un empire qui opère en RDC depuis 1922, principalement dans les mines dans les provinces du Haut-Katanga et du Lualaba au Sud-Est du pays. Il avait acquis en 2009 plus des deux tiers des actions de la Banque commerciale du Congo (BCDC), la plus vielle banque privée du pays, installée de manière ininterrompue en RDC depuis 1909.George Forrest est l’une des plus grandes fortunes d’Afrique francophone.

Equity Bank fut installé en RDC en 2005 sous l’appellation de ” ProCredit Bank “, une filiale d’un groupe allemand, avant d’être rachetée par le groupe kényan Equity et de changer d’appellation. Ce nouveau groupe bancaire qui vient d’être créé a certainement l’ambition de rafler la place de première banque privée de la RDC à Rawbank qui fait l’objet d’une vaste enquête anti-corruption.

Cette banque est soupçonnée de complicité de détournement de fonds publics destinés à financer les grands chantiers lancés par l’actuel chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi, il y a un an.