Type de recherche

Elections: deux nouvelles cartouches du FCC

A la une La Tempête des Tropiques Nation POLITIQUE

Elections: deux nouvelles cartouches du FCC

Partager

Si le député Ngoy Kasanji revient à la tenue de la Présidentielle au suffrage indirect, le Pr Nyabirungu s’accroche à une thèse de violation de la Constitution par le Chef de l’Etat dans ses ordonnances du 17 juillet!
Par LKT

Le FCC (Front Commun pour le Congo) ne désarme pas, et jure pour la récupération, à tout prix, du pouvoir au sommet de l’Etat, perdu lors de la dernière présidentielle, qui fait partie des scrutins combinés, avec les législatives nationales et provinciales, tenus le 30 décembre 2018.

C’est ainsi qu’il ne cesse de multiplier les stratégies, pourvu que cette plateforme politique de Joseph Kabila récupère l’institution Président de la République, occupée pour le moment par Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Peu importe les moyens! Ainsi, après avoir tenté le passage en force d’installer Ronsard Malonda Ngimbi à la tête de la nouvelle CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante), manœuvres qui jusque-là ne semblent pas marcher, bien qu’il ait été désigné par la majorité des confessions religieuses, sous-composante de la société civile qui a l’attribution, selon la loi, de choisir le président de la centrale électorale dans le pays, et de caporaliser la justice congolaise avec les projets de loi Minaku-Sakata, le FCC lance ses nouvelles cartouches.

Il s’agit du député national Alphonse Ngoy Kasanji et du professeur émérite Raphaël Nyabirungu. Le premier revient à la charge avec l’ancien agenda de la «Kabilie» de modifier la Constitution et la loi électorale pour le maintien de la Présidentielle à tour unique et sa tenue au suffrage indirect.

Le FCC entend obtenir gain de cause dans une démarche qu’il avait tenté, mais qu’il avait échoué de modifier cette disposition constitutionnelle verrouillée par le législateur. Le second s’accroche à une thèse de violation de la Constitution par le Chef de l’Etat dans ses ordonnances du 17 juillet nommant deux des juges de la Cour constitutionnelle à la Cour de cassation.

Seul moyen pour le laboratoire stratégique du FCC, selon certains observateurs avertis, de récupérer la première institution du pays perdue et avoir, une de plus, la majorité au Parlement, afin de diriger à souhait la RD Congo. Entre-temps, ces caciques de la famille politiques de Joseph Kabila continuent à faire pression sur le Chef de l’Etat pour revenir sur ses ordonnances du 17 juillet dernier, nommant notamment les deux juges de la Cour constitutionnelle à la Cour de Cassation. Parce que, selon toujours des observateurs avertis, il faut aussi pour le FCC, qui a la majorité au Parlement, continuer à avoir la mainmise sur la Haute Cour, afin de déclarer conformes toutes décisions et lois biaisées qui seront prises au niveau du Parlement.

Avec le départ de ces deux juges, le FCC ne peut plus espérer influencer les arrêtés de la Cour constitutionnelle.Ce qui justifie son combat pour la Cour constitutionnelle. Le FCC tente le tout pour le tout, pour que les trois nouveaux juges nommés par le Président de la République ne puissent prendre leurs fonctions à la Haute Cour. Les ténors de la famille politique de J. Kabila ont tenté d’obtenir le report de ces ordonnances, par le biais du pasteur Théodore Ngoy Senga Ilunga, avocat des deux juges de la Cour constitutionnelle envoyés à la Cour de cassation, qui ont refusé de prêter serment. Le Pasteur Théodore Ngoy, qui a même réussi, pour le moment, à rallier Martin Fayulu à sa cause.

Les deux hommes invitent le Parlement à mettre en accusation le Président de la République pour violation volontaire de la Constitution. A propos toujours de l’ordonnance du 17 juillet dernier, le FCC a fait maintenant recours à son «meilleur juriste», un pénaliste souvent lancé dans «les grands coups» du FCC en matière de droit. Raison de la tenue, pour des sources bien informées, de la dernière intervention de ce professeur d’université émérite, qui défraie ces deux derniers jours les médias et réseaux sociaux.

Le professeur Raphaël Nyabirungu n’hésite même pas à appeler le Président de la République à rapporter ses ordonnances car, pour lui, elles violent la Loi fondamentale. Ce doyen honoraire de la faculté du droit de l’UNIKIN (Université de Kinshasa) a déclaré ces ordonnances «anticonstitutionnelles».

Les déclarations du professeur Nyabirungu ont été vite balayées d’un revers de la main par plusieurs autres hommes de droit, qui ont invité leur doyen à partir à la retraite pour ne pas faire la honte de la profession. C’est le cas du député national et professeur Tony Mwaba, qui dans un tweet a ainsi soutenu; «il y a un temps pour toute chose dans la vie.

A l’âge de la retraite, il faut bien se reposer, pour ne pas rétrograder scientifiquement. Il prêche désormais le contraire, en jetant un discrédit sur sa propre réputation.Pour le Pr André Mbata, le pénaliste Nyabirungu n’a pas de place dans ce débat réservé aux Constitutionnalistes.

Laissez un commentaire

Your email address will not be published. Required fields are marked *