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Ce mardi 15 septembre Rentrée parlementaire sur fond de tension entre FCC et CACH

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Ce mardi 15 septembre Rentrée parlementaire sur fond de tension entre FCC et CACH

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Outre le budget 2021, d’autres matières sensibles pourraient s’inviter aux débats
Par Marcel Tshishiku

La session parlementaire de septembre 2020 s’ouvre officiellement ce mardi 15 septembre 2020. A cette occasion, une cérémonie solennelle aura lieu, comme à l’accoutumée, au Palais du Peuple, siège du Parlement de la République.
Appelée essentiellement session parlementaire budgétaire, elle présente la particularité d’être en priorité focalisée sur l’examen et l’adoption du projet de loi de finances de l’Etat pour l’exercice suivant.

Pour cette année, la session qui s’ouvre demain va débuter sur fond d’une profonde inquiétude. Car, nombreux sont les Congolais qui tiennent à savoir la hauteur du budget national que le Gouvernement de la République va présenter au Parlement pour l’exercice 2021.

Ce questionnement est dicté par les conséquences de la pandémie de la Covid-19 sur l’économie, en général, et sur la mobilisation des recettes publiques, en particulier. Outre les projections du budget 2021, il est fort possible que d’autres matières soient abordées par les députés nationaux et sénateurs au cours de cette session, au regard des tensions qui règnent au sein de la coalition au pouvoir (FCC – CACH). Ces tensions portent notamment sur la procédure de nomination du prochain président de la CENI, des Ordonnances présidentielles nommant de nouveaux juges à la Cour de cassation et à la Cour Constitutionnelle, sans oublier la campagne que le FCC bat déjà en vue de faire modifier quelques articles de la Constitution.

L’objectif visé par le clan Kabila étant d’amener le parlement où le FCC est majoritaire à opter pour le scrutin indirect comme mode de vote pour la présidentielle de 2023.

Pire récession

Selon le rapport “Africa’s Pulse”, publication semestrielle de la Banque mondiale sur les perspectives économiques et les enjeux de développement de l’Afrique subsaharienne, la pandémie à Coronavirus 2019 a déclenché la première récession de la région en 25 ans, plongeant l’économie planétaire dans sa pire récession depuis la seconde guerre mondiale, en raison des mesures d’arrêt de l’activité prises pour l’enrayer.

Cette récession n’épargne pas la République Démocratique du Congo dont l’économie a du mal à se remettre de la crise engendrée par le Covid-19. Le PIB mondial a diminué de 5,2 % cette année. Pour la première fois depuis 1870, un nombre sans précédent de pays enregistrent une baisse de leur production par habitant. Les pays les plus durement touchés sont ceux qui se caractérisent par une forte dépendance vis-à-vis du commerce mondial, du tourisme, des exportations de produits de base et des financements extérieurs.

L’Afrique subsaharienne a ainsi subi le contrecoup de la pandémie chez ses principaux partenaires commerciaux, de la perturbation des voyages internationaux et des chaînes d’approvisionnement, et de l’effondrement des prix des produits de base, notamment le pétrole et les métaux industriels. Ces chocs ont exacerbé l’aversion des investisseurs pour le risque et entraîné des sorties de capitaux sans précédent.

En RD Congo spécifiquement, la baisse des cours de certaines matières premières et la situation sanitaire internationale due au Coronavirus impactent négativement sur la mobilisation des recettes publiques, étant donné que l’économie dépend des exportations des ressources naturelles. Le niveau des recettes mobilisées en janvier 2020 a baissé. Et cette tendance baissière tend à se consolider au mois de mars au regard des incertitudes persistantes liées à la propagation de l’épidémie de Coronavirus et ses conséquences sur l’économie mondiale.

Loin de verser dans un fatalisme de nature à amener les Congolais à perdre tout espoir, les analystes souhaitent voir le Gouvernement de la République réussir son ambition de lutter contre la fraude fiscale et douanière ainsi implémenter la digitalisation de la chaîne de la recette publique; d’élargir l’assiette fiscale, d’endiguer la fraude et de lutter contre l’évasion fiscale; de la moralisation de la vie politique et économique; de la gestion plus saine et plus rigoureuse des finances publiques et d’endiguer la dépréciation de la monnaie locale face à la devise américain.

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