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Situation politique, sécuritaire et socio-économique du pays : Le Sénat dresse un tableau sombre et tacle le Gouvernement

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Situation politique, sécuritaire et socio-économique du pays : Le Sénat dresse un tableau sombre et tacle le Gouvernement

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Pour Alexis Thambwe Mwamba, les indicateurs tant politiques, sécuritaires, économiques que sociaux de la RDC sont au rouge et attendent du Gouvernement des solutions urgentes en vue d’une amélioration
Par DMK

La Chambre haute du Parlement congolais a solennellement ouvert hier mardi sa session de septembre, en présence de tous ses membres et de l’ancien Chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange, devenu sénateur à vie. On a également noté la présence, à cette cérémonie, du Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba, accompagné de quelques membres de l’exécutif national, ainsi que des ambassadeurs et membres de corps diplomatiques accrédités à Kinshasa.

Dans son discours d’ouverture, le président du Sénat, Alexis Thambwe Mwamba a peint un tableau très sombre de la situation politique, sécuritaire, et socio-économique que traverse la République démocratique du Congo et qui, selon lui, a été encore amplifiée par la les effets collatéraux de la pandémie de coronavirus (Covid-19). Tout en reconnaissant les efforts déployés par la RD Congo pour contenir la propagation de la de la maladie à coronavirus, le président de la Chambre haute du Parlement a déploré cependant la tension ayant entouré la clôture de la dernière session parlementaire, ainsi que les violences publiques qui s’en étaient suivies et qui n’ont pas épargné les installations du Palais du peuple, siège du Parlement. Face à cette situation, Thambwe Mwamba a appelé le Gouvernement à redoubler d’efforts pour sécuriser le siège du Parlement.

Le président de la Chambre haute n’a pas manqué de fustiger l’interprétation que certains acteurs politiques donnent à certaines décisions liées au fonctionnement des institutions du pays. A ce sujet, le speaker du Sénat a exhorté ceux qui se livrent à ce genre d’exercice de s’en référer au pouvoir législateur, qui a adopté et voté les lois y relatives.

L’homme que le FCC a fait élire à la tête du Sénat a profité de son discours d’ouverture de la session parlementaire de septembre pour dénoncer ce qu’il qualifie d’ ” activisme ” de certains diplomates accrédités en RD Congo qui, selon lui, s’ingèrent dans les affaires intérieures de la RDC. Il va jusqu’à accuser certains diplomates de s’ériger en conseillers occultes de certains acteurs politiques (sic) !

Le speaker de la Chambre haute du Parlement a, à ce sujet, exhorté le Gouvernement à rappeler aux diplomates concernés le principe de respect de neutralité dicté par la Convention de Vienne. Il a également condamné le regain de tribalisme observé actuellement et relayé par certains réseaux sociaux. A ce tableau sombre, le président du Sénat a ajouté l’insécurité grandissante qui sévit dans plusieurs coins du pays ainsi que la recrudescence du banditisme urbain doublé des enlèvements et demandes de rançons à Kinshasa comme en provinces.

Sur le plan économique, le président du Sénat a déploré la très faible mobilisation des recettes par les régies financières ces derniers mois et la dépréciation du franc congolais. Une situation qui, selon Alexis Thambwe Mwamba, a réduit d’environ 20 % le pouvoir d’achat des fonctionnaires de l’Etat, des policiers et militaires dont les salaires et soldes sont restés inchangés. L’orateur n’a pas manqué de tirer la sonnette d’alarme sur la réduction sensible des réserves de la Banque Centrale du Congo.

Quant aux prévisions budgétaires pour l’exercice 2021, le président du Sénat estime qu’elles seront très difficiles à réaliser au regard des conséquences de la crise du Covid-19 sur l’économie du pays. Dans son discours, le président de la Chambre haute du Parlement a également fustigé le fait que le compte de la Caisse nationale de péréquation à la Banque Centrale ne soit plus alimenté, mettant ainsi en difficulté le fonctionnement des provinces et leurs institutions, qui souffrent de la non rétrocession des recettes aux entités décentralisées.

Face à cette situation jugée inacceptable, le numéro 1 du Sénat a demandé au Gouvernement central de corriger rapidement cette lacune, afin de permettre aux provinces de bien fonctionner et de relever les défis de développement.
Avant de terminer son discours, le président de la Chambre basse du Parlement a fait remarquer qu’outre l’examen du projet de budget 2021, le Sénat aura aussi à examiner d’autres matières que l’Assemblée Nationale lui transmettra au cours de cette session.

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