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A l’occasion de la Journée mondiale des enseignants: La Synergie des syndicats des enseignants dénonce la gestion cavalière de l’EPST

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A l’occasion de la Journée mondiale des enseignants: La Synergie des syndicats des enseignants dénonce la gestion cavalière de l’EPST

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Outre la démission réclamée du ministre du secteur, un préavis est lancé au Gouvernement congolais avant la reprise de l’année scolaire
Par Lucien Kazadi T.

Les enseignants membres de la Synergie des syndicats des enseignants de la RDCongo ont tenu une assemblée générale à l’occasion de la “Journée mondiale des enseignants”hier 5 octobre 2020 au centre Libala Mwinda situé sur la route Université, dans la commune deLimete, à Kinshasa.

Outre le thème pour l’année 2020: “Enseignants, leaders en temps de crise et façonneurs d’avenir”, cette plateforme avant-gardiste de défense et promotion des droits des enseignants a déploré, au cours de cette rencontre voulue festive, la gestion cavalière du secteur de l’EPST (Enseignement Primaire, Secondaire et Technique) par le ministre de tutelle.

La Synergie a également réaffirmé sa position au Gouvernement congolais sur les obstacles à la gratuité de l’enseignement, les évaluations certificatives 2019 – 2020, les conditions de vie et de travail des enseignants, la campagne de soutien à la gratuité de l’enseignement et les préalables à la rentrée scolaire.

Dénonciation des recrutements massifs et irréguliers

Les représentants des enseignants ont relevé, au cours de l’assemblée générale tenue hier lundi, que l’actuel ministre de l’EPST a procédé pour 2019 à 2020 à un recrutement massif et irrégulier des enseignants assis, à la création et à l’élargissement des services sans se référer au Conseil des ministres, à l’explosion de tous les cadres organiques mettant ainsi en cause le réajustement des salaires des enseignants et la non concrétisation de la promesse du Chef de L’Etat quant au paiement de nouvelles unités au mois d’avril 2020.

Ces différentes organisations syndicales membres de la Synergie exigent la démission pure et simple du ministre d’Etat en charge de l’EPST, BAKONGA Willy, pour cette gestion cavalière et politisée de ce secteur avant la rentrée scolaire 2020 – 2021, la convocation, toutes affaires cessantes, d’une commission paritaire interministérielle qui prendra en compte la participation des délégués des provinces, en vue de jeter les bases d’une politique salariale consentie par les parties.
“Il faut dire que cette commission paritaire devra être précédée d’un comité préparatoire pour déterminer la qualité des participants et éviter ainsi de saigner une fois de plus les finances publiques. Ces préalables constituent le préavis de non reprise du travail lancé au Gouvernement jusqu’à jeudi à minuit.

Faute pour le Gouvernement de répondre à ces préoccupations ultimes des enseignants, il sera rendu responsable de toutes les perturbations qui en découleraient”, indique le document lu par le secrétaire exécutif et porte-parole de la Synergie, Jean-Bosco Puna.

Les syndicats des enseignants ont en outre constaté que le Gouvernement central se propose de reconduire le budget 2020 pour l’exercice budgétaire 2021, alors que des défis importants restent à relever pour l’année scolaire 2020 – 2021 en vue de la requalification et la pérennisation de la réformenotamment le paiement du deuxième pallier à tous les enseignants, le respect de la tension salariale, la construction de nouvelles infrastructures scolaires, etle paiement des vrais enseignants “Nouvelles unités” après un contrôle indépendant.

Il s’agit aussi de la révision à la hausse des frais de fonctionnement alloués aux écoles primaires de 10 classes, la rationalisation de la gestion de la MESP pour qu’elle serve aux enseignants, la dépolitisation de l’enseignement.
Ainsi pour ces représentants des enseignants, tous ces défis exigent du Président de la République et du Gouvernement un suivi particulier, pour ne plus permettre au pays “la résurgence de la prise en charge des enseignants par les parents” à l’origine de la débâcle du système d’enseignement en RD Congo.

Concernant l’Examen d’Etat, dans les évaluations certificatives, la Synergie estime qu’il a été organisé en violation de toutes les normes établies; la correction des épreuves hors session sans codification des copies, correction bâclée de l’épreuve de dissertation, négligence dans le contrôle des dossiers des candidats finalistes, recrutement de nombreux surveillants non attitrés, l’utilisation des téléphones dans la salle d’examen, la passation des épreuves orales sans listage et sans fiches de cotation, la détermination du taux de réussite avant la clôture de la correction, l’inadaptation des bulletins imprimés, et autres.

Toutes ces irrégularités, selon la Synergie, ne crédibilisent pas cette évaluation et traduisent la non maitrise du secteur par l’actuel ministre de l’EPST (Enseignement Primaire, Secondaire et Technique). S’agissant de la gratuité de l’enseignement, la Synergie des syndicats invite les parents à la vigilance en ne payant que 32.500 francs congolais en 7ème et 8ème, 48 000 FC au secondaire général et 75000 FC pour les sections techniques.

Toutes les écoles publiques, y compris les écoles d’application sont concernées par cette nomenclature des frais. Aussi, les parents sont-ils invités à dénoncer et ne pas payer à l’école les uniformes, les frais de construction ou les frais de lutte contre la COVID.

Les organisations membres de la Synergie qui ont pris part à l’assemblée générale sont le Syndicat National des Enseignants des Ecoles Conventionnées Catholiques “SYNECAT”, le Syndicats National des Enseignants des Ecoles Protestantes “SYNEP”, la Centrale Congolaise du Travail “CCT”, la Force Agissante “FA”, le Collectif des Femmes et Enfants pour la vie et le développement “COFEVID”, le Syndicat National des Enseignants des Ecoles privées Agréées “SYDEEP”.

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