Par N.T.

La République démocratique du Congo figure sur la liste de 28 pays parmi les plus pauvres du monde qui bénéficient d’une nouvelle aide d’urgence du Fonds monétaire international (FMI). C’est le lundi 5 octobre 2020 que le FMI a approuvé le versement d’une nouvelle aide d’urgence pour ces 28 pays, afin de leur permettre d’alléger leur dette et de mieux faire face à l’impact de la pandémie de Covid-19.

Les 28 pays concernés sont l’Afghanistan, le Bénin, le Burkina Faso, le Burundi, la Centrafrique, le Tchad, les Comores, la RD Congo, Djibouti, l’Éthiopie, la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau, Haïti, le Libéria, Madagascar, le Malawi, le Mozambique, le Népal, le Niger, le Rwanda, Sao Tomé-et-Principe, la Sierra Leone, les Iles Salomon, le Tadjikistan, la Tanzanie, le Togo et le Yémen.

Le constat est que sur les 28 pays concernés, 22 sont des pays d’Afrique, le continent le plus pauvre de la planète Terre. Une mesure identique avait été décrétée à la mi-avril 2020 pour 25 pays, afin de les aider à couvrir les remboursements de leur dette envers le FMI pendant les six prochains mois et à ” dégager leurs maigres ressources pour leurs efforts en matière d’urgence médicale et d’aide ” face à la pandémie.

Le Mali, pays éligible à ces aides, ne figure pas sur la liste parce que jusque lundi la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDAO) qui représente la communauté internationale n’avait pas encore levé les sanctions contre ce pays après le coup d’Etat militaire du 18 août 2020. Ces sanctions ont enfin été levées mardi soir. Pour le FMI, il y avait un manque de clarté pour savoir si la communauté internationale reconnaît/traite le régime militaire comme le gouvernement du Mali.

Selon l’AFP, cet allègement de la dette passe par le Fonds fiduciaire d’assistance et de riposte aux catastrophes (fonds fiduciaire ARC) qui permet au FMI d’accorder des dons aux pays les plus pauvres et les plus vulnérables frappés par une catastrophe naturelle ou de santé publique aux conséquences désastreuses.

Sous réserve de ressources suffisantes du fonds fiduciaire ARC, des dons pourraient être accordés pour une période de deux ans, jusque mi-avril 2022, pour un montant total estimé à 959 millions de dollars.
L’objectif du FMI est de doter le fonds fiduciaire ARC de 1,4 milliard de dollars pour qu’il puisse aussi répondre à des besoins dans le futur.

Jusqu’à présent, le montant des contributions s’élève à 506,5 millions de dollars, en provenance de plusieurs pays, dont le Royaume-Uni, le Japon, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Suisse, la Norvège, la Chine, le Mexique, la Suède, la Bulgarie, le Luxembourg et Malte.