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Matière prévue à la session parlementaire de septembre: Le rapport de la CENI soulève déjà des vagues au Parlement

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Matière prévue à la session parlementaire de septembre: Le rapport de la CENI soulève déjà des vagues au Parlement

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Par LKT

Le rapport sur la CENI (Commission électorale nationale indépendante) est inscrit parmi les matières qui vont être examinées au cours de la session parlementaire de septembre, ouverte au niveau des deux Chambres du Parlement. A cette occasion, députés et sénateurs ne manqueront pas de poser des questions sur la facture jugée très salée des élections organisées en 2018 par la CENI et qui, selon le rapport présenté, aurait coûté environ 500 millions de dollars au trésor public !

Le sujet ne manquera pas soulever des vagues au Parlement, quand on sait que plusieurs voix s’élèvent au sein de l’hémicycle pour appeler à une profonde réforme de la CENI avant la désignation de nouveaux animateurs de cette institution d’appui à la démocratie.

La facture très salée présentée par la bande à Corneille Nangaa après avoir organisé les scrutins de 2018 ne manquera pas de susciter plusieurs interrogations parmi les députés et sénateurs, même si les élus du FCC pourraient tenter de ménager Corneille Nangaa et son équipe, pour faire valoir le choix qu’ils ont porté sur la candidature controversée de Ronsard Malonda, secrétaire exécutif national sortant de la CENI, comme candidat à la succession du président sortant de la centrale électorale.

Outre cette matière, les deux chambres du parlement se pencheront aussi sur les propositions relatives à la constitution d’un état civil, la réduction du nombre de scrutins et de partis politiques. Il faut dire que la gestion du processus électoral par la centrale électorale lors des préparatifs et la tenue des scrutins de 2018 a été très critiquée, tout comme des fonds alloués pour organiser ce même processus.

Il a été relevé, à titre d’exemple, qu’entre mai 2018 et avril 2019, après l’élaboration du fichier électoral, la CENI avait reçu plus de 500 millions USD, organiser trois scrutins combinés, présidentiel, législatif et provincial en 2018. Près de la moitié de cette somme aurait servi à l’acquisition de matériels, dont les bulletins et les fameuses machines de vote achetées en Corée du Sud qui avaient divisé la classe politique congolaise et certaines organisations de la société civile. Selon le rapport, le coût unitaire d’une machine à voter était d’environ 1600 USD. Pour l’heure, on ne sait pas combien de machines pourront être réutilisées pour les prochains scrutins.

Le document renseigne aussi que l’organisation d’élections décalée à Beni, à Butembo et à Yumbi avait été facturée à plus de 35 millions USD supplémentaires à l’État congolais. L’autre dépense qui alourdit le budget de plus de 27 millions, c’est l’incendie d’un entrepôt de la CENI à Kinshasa.

La centrale électorale déclare aussi dans son rapport qu’elle avait déjà reçu 65 millions de dollars pour les élections urbaines, municipales et locales qui n’ont toujours pas eu lieu, dont une partie, trois millions, aurait été réaffectée aux préparatifs d’une nouvelle révision du fichier électoral. La CENI s’inquiète cependant de l’organisation de ces élections qui devraient permettre la désignation de près de 12 000 élus locaux et recommande la réduction du nombre de conseils municipaux, urbains et ruraux.

Parmi les autres recommandations, la constitution d’un état civil et la réduction du nombre de scrutins et de partis politiques.

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