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Initiative de la Lifded appuyée par NED: Des femmes et jeunes de Kinshasa-Est renforcent leur leadership et participation socio-politique C’est le bourgmestre de Masina, Me Toussaint Kaputu, qui a lancé officiellement ce projet de deux ans

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Initiative de la Lifded appuyée par NED: Des femmes et jeunes de Kinshasa-Est renforcent leur leadership et participation socio-politique C’est le bourgmestre de Masina, Me Toussaint Kaputu, qui a lancé officiellement ce projet de deux ans

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Par Lucien Kazadi T.

Initié par la Lifded (Ligue des femmes pour le développement et l’éducation à la démocratie), et appuyée par NED (National endownmentdemocracy), le projet “Appui au renforcement du leadership féminin et de participation socio-politique des femmes et des jeunes du district de la Tshangu de Kinshasa-Est”, en RD Congo, a été lancé le 11 novembre 2020.

C’est le bourgmestre de la commune de Masina, Maître Toussaint Kaputu, qui a procédé au lancement officiel de ce projet qui, selon la coordonnatrice nationale de la Lifded, Grâce Lula, va durer deux ans, soit du mois d’octobre 2020 au mois de septembre 2022.

C’est la salle de conférence La Grande, située sur l’avenue Mobutu (Abattoir), au quartier Sans-fil, dans la commune de Masina, qui a servi de cadre à cette cérémonie. Le bourgmestre de la commune patriotique de Masina, qui n’a pas seulement lancé le projet mais a aussi pris part aux exposés et échanges de ces premiers travaux, a pris l’engagement d’accompagner ce projet intéressant pour les femmes et de le soutenir.

Ainsi, des femmes, des jeunes, venus de toutes les communes de Kinshasa-Est; Masina, N’djili, Kimbanseke, N’sele et Maluku ont pris part à ces travaux animés par le professeur Thierry NlanduMayemba de l’Unikin (Université de Kinshasa) et l’avocate Pélagie Ebeke, présidente de l’Association des femmes juristes congolaises. Les participants sont pour la plupart ceux qui ont prouvé leurs compétences entant qu’artisans de paix, membres et responsables des cercles d’éveil citoyens formés par la Lifded.

Ils doivent, selon le projet, se doter désormais des compétences pour valoriser leur leadership, briser la peur afin de s’engager et de soutenir leur participation politique, leur autonomisation et leur implication dans les instances de prise des décisions.

C’est pourquoi, la coordonnatrice Grâce Lula a soutenu qu’il s’agit de “l’engagement social et la participation économique (informelle) de femmes congolaise qui sont des contributions indéniables et évidentes à la survie de la société; mais leur potentiel politique est resté un capital longtemps inexploité, faute de soutien conséquent aux actions féminines, tant par le pouvoir congolais que par les organisations internationales impliquées dans l’appui au processus de développement social, économique et politique en RDC”.

“Appui au renforcement du leadership féminin et de participation socio-politique des femmes et des jeunes” est un projet qui contribue à la promotion de ce leadership féminin afin d’impulser une participation responsable et éclairée à la vie citoyenne, communautaire et politique des femmes et notamment des jeunes filles dans cette partie de la capitale, a précisé la chargée de Programme de la Lifded, Denise Kasela.

Elle a surtout expliqué les raisons qui motivent le présent projet. Il s’agit premièrement que les femmes constituent la catégorie la plus touchée par la pauvreté, très peu, parmi elles, sont salariées et ont des emplois décents. L’entrepreneuriat des femmes est confronté à de nombreux problèmes, notamment d’ordre juridique, d’accès à la terre et aux ressources.
La deuxième raison est sur le plan de la participation politique des femmes.

A en croire la chargée de Programme, qui a présenté le projet, les résultats des élections de 2006, 2011 et 2018 servent des témoignages. Ce qui prouve à suffisance qu’il existe encore des processus reproduisant et maintenant le statut défavorable des femmes dans les différents secteurs de la vie nationale.

“Les comportements des acteurs sociaux, les us et coutumes ont été cristallisés dans des institutions formelles et informelles: le mariage, l’école, la famille et autres, même dans les espaces politiques et économiques. Les femmes sont donc victimes des stéréotypes et des préjugés sexistes.

Elles vivent des pratiques discriminatoires, subissent des inégalités criantes dans tous les domaines, et particulièrement en ce qui concerne leur participation politique et l’accès aux instances de prise des décisions. Beaucoup des femmes manquent de confiance en soi suite à des discriminations”. C’est ce que les deux intervenants du jour ont expliqué aux participants, le professeur Thierry Nlandu et Maître Pélagie Ebeke, qui elle a insisté sur les aspects des droits des femmes et jeunes filles. L’avocat Ebeke a fait allusion à des lois internationales, africaines, sous-régionales et nationales qui défendent les causes des femmes.

Au niveau international, elle a parlé de la Convention sur les droits politiques de la femme qui existe depuis 1952, de la Convention pour les éliminations de toutes les discriminations contre la femme et de la Résolution 1325 donnant droit à la femme de participer dans la prise des décisions du pays.

Au niveau africain ou régional, cette femme juriste est revenue sur le Protocole de Mamputu, qui contient plus de 20 droits reconnus à la femme, alors que sur le plan sous-régional, elle s’est attelée sur le Protocole de la SADC concernant notamment le Genre, et enfin la Constitution congolaise qui est de la RD Congo.

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