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Lutte contre les maladies diarrhéiques et d’origine hydrique : La RDC lance un projet destiné à mettre fin à la défécation en plein air

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Lutte contre les maladies diarrhéiques et d’origine hydrique : La RDC lance un projet destiné à mettre fin à la défécation en plein air

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Par N.T.

Le ministère congolais de l’Environnement et Développement durable, par l’entremise de sa direction d’assainissement, a élaboré la feuille de route de l’éradication de la défécation à l’air libre en RD Congo, avec l’appui technique et financier du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), à travers son programme Eau, Hygiène et Assainissement.

Le 19 novembre 2020, lors de la commémoration de la Journée mondiale des toilettes qui a pour thème cette année ” l’assainissement durable et le changement climatique “, la vice-ministre de l’Environnement et Développement durable, le Dr Jeanne Ilunga Zaina a procédé à Kinshasa au lancement officiel de la mise en œuvre de la feuille de route pour l’éradication de la défécation à l’air libre en RDC.

La vice-ministre de l’Environnement a, à cette occasion, fait savoir que le rapport de l’enquête MICS 2018 publié en 2019 par le ministère du Plan indique que 14% de la population de la RDC font la défécation à l’air libre, surtout dans les zones périurbaines et rurales. A l’échelle mondiale, l’ONU estime qu’environ 4,2 milliards d’êtres humains vivent sans latrines hygiéniques et 673 millions défèquent encore en plein air.

Cette problématique est plus grave dans les pays en voie de développement. En plus, au moins 297.000 enfants de moins de 5 ans meurent chaque année dans le monde par manque d’installations sanitaires. La propagation de nombreuses maladies telles que les géo helminthiases, la diarrhée, la schistosomiase et la malnutrition chronique chez les enfants est directement liée à l’exposition à des matières fécales humaines.

La feuille de route de l’éradication de la défécation à l’air libre est une stratégie fédératrice de plusieurs acteurs, tout en mettant un accent particulier sur les communautés locales. C’est la raison pour laquelle sa mise en œuvre sera basée sur une nouvelle approche appelée ATPC (Assainissement Totalement Piloté par les Communautés). Le premier objectif à atteindre est le changement de comportement des communautés sur la possession et l’utilisation des latrines hygiéniques alors que le deuxième objectif est la redynamisation des services de l’assainissement et de l’hygiène pour l’accompagnement des communautés vers un assainissement durable.

Une mise en œuvre prévue en 4 phases entre 2020 et 2030

En tant que programme du gouvernement de la RDC, la feuille de route de l’éradication de la défécation à l’air libre sera mise en œuvre au cours de la période allant de 2020 à 2030. Deux provinces sont retenues comme zones pilotes pour l’année 2020. Il s’agit du Kasaï Central et du Kongo Central.

Cette mise en œuvre sera faite en 4 phases. La première phase va consister à préparer les acteurs locaux et provinciaux à travers des formations. La deuxième phase portera sur l’accompagnement des communautés à travers l’approche ATPC (Assainissement Totalement Piloté par les Communautés) pour la bonne exploitation des latrines. La troisième phase sera consacrée au suivi des indicateurs par les services concernés, alors que la quatrième phase portera sur l’intégration de nouvelles provinces sur base de l’expérience acquise dans les provinces pilotes.

Peter Maes, chef du programme Eau, Hygiène Assainissement à l’UNICEF/RDC, est intervenu pour dire que la défécation en plein air en RDC sévit aussi dans les écoles, les établissements des soins de santé et dans les quartiers urbains. Un assainissement amélioré, a-t-il soutenu, permet non seulement de réduire de 40% des cas diarrhée chez les enfants, mais aussi de contribuer à leur bonne nutrition.

Il a affirmé que l’un de plus grands défis auxquels fait face le projet de mettre fin à la défécation en plein air, c’est le changement de comportements des enfants, des adultes et des communautés entières. Peter Maes a réitéré l’engagement de l’UNICEF à accompagner le gouvernement congolais dans la mise en œuvre de ce projet.

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