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Evaluation de la feuille de route franco-congolaise :De nouvelles grandes priorités arrêtées

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Evaluation de la feuille de route franco-congolaise :De nouvelles grandes priorités arrêtées

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Par Tantia Sakata

Une année après, la feuille de route franco-congolaise de lutte contre Ebola et les autres épidémies a été soumise à une évaluation entre le ministre de la Santé, le Dr Eteni Longondo et l’ambassadeur de France en République Démocratique du Congo, François Pujolas.

Selon un communiqué de presse de l’ambassade de France, signé le 2 décembre 2020, le bilan de la «feuille de route de lutte contre Ebola et les autres épidémies», intervenu le 30 novembre dernier, a connu la participation des services du ministère de la santé, des opérateurs de l’aide française, et des partenaires techniques et financiers, ainsi que de directeur de l’Institut National de Recherche Biomédicale (INRB), le professeur Jean-Jacques Muyembe Tamfum , l’un des acteurs de cette feuille de route.Suite à l’irruption de la Covid-19, des travaux réalisés lors de cette journée ont amené les intervenants de définir de nouvelles grandes priorités ambitieuses de cette feuille de route pour inscrire la coopération franco-congolaise sur le long terme. Question d’améliorer l’accès aux soins de qualité de la population congolaise et de permettre à la RD Congo de devenir plus résiliente face à de nouvelles épidémies.

En ce qui concerne ces priorités, il s’agit d’inscrire les actions de lutte contre les épidémies de la feuille de route dans les stratégies de renforcement du système de santé et de mise en œuvre d’une couverture santé universelle ; d’ouvrir une réflexion pour aboutir à une gestion des risques épidémiques encore plus opérationnelle et efficiente ; d’investir dans la surveillance épidémiologique en renforçant les capacités diagnostiques de laboratoire, encore insuffisantes en RDC et notamment au niveau provincial et de poursuivre et renforcer la collaboration en matière de recherche entre les institutions françaises de recherche et l’INRB.

L’ambassadeur François Pujolas a signifié que « la santé et singulièrement la lutte contre les épidémies constituent une priorité forte du partenariat entre les deux pays ». Il a souligné l’importance à inscrire ce partenariat dans le moyen et long terme, en se concentrant sur le renforcement du système de santé dans toutes ses composantes, pour faire face aux défis posés notamment par les maladies émergentes.

Durant les travaux de cette journée, indique la même source, les intervenants ont pu constater que la feuille de route franco-congolaise, conclue 4 mois avant l’apparition de la covid-19 en RDC, avait su parfaitement s’adapter et répondre à ce nouveau défi épidémique. «Les acteurs de l’urgence en particulier (Croix-Rouge française, Alima, Solidarités International, Médecins du Monde, Expertise France, Club RFI de Goma…), tout en poursuivant leurs activités dans le cadre de la riposte à Ebola, ont démontré leur capacité d’adaptation en réorientant leurs actions avec professionnalisme», a indiqué le communiqué de presse.

Aussi, pour faire face à cette nouvelle épidémie, l’Agence Française de Développement a dégagé des moyens supplémentaires à Kinshasa. En plus, les acteurs français de la recherche, en particulier l’IRD et la plateforme REACTing, ont lancé avec l’INRB une enquête séro-épidémiologique afin de mesurer la diffusion du virus dans la population kinoise, une première sur le continent africain.

Les premiers résultats de cette enquête devraient être disponibles fin décembre. Pour rappel, il y a un an, alors que l’épidémie d’Ebola sévissait à l’Est de la République Démocratique du Congo, la France et la RDC s’engageaient conjointement dans une « feuille de route de lutte contre Ebola et les autres épidémies ».

Cette feuille de route, validée à l’occasion de la première visite en France du Président Tshisekedi, vise à coordonner la réponse française à la lutte contre les épidémies, qu’il s’agisse des interventions d’urgence, des actions de développement, ou des projets de recherche, dans le cadre d’une enveloppe globale de 71 millions d’euros.

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