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Sommé de démissionner par la majorité des députés nationaux: Ilunga Ilunkamba tente une résistance stérile

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Sommé de démissionner par la majorité des députés nationaux: Ilunga Ilunkamba tente une résistance stérile

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En conditionnant son départ à l’avis de l’ancien Chef de l’Etat, le Premier ministre oublie cependant qu’il n’était pas le choix primordial de Joseph Kabila à ce poste
Par YHR

Visé par une motion de censure déposée par 301 députés nationaux et attendu à la plénière convoquée ce mardi 26 janvier à l’Assemblée Nationale pour l’examen de ladite motion, le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba a préféré se rendre dimanche dernier à Lubumbashi. Selon Albert Lieke, son porte-parole qui s’est exprimé dans un tweet sur le compte officiel de la Primature, le Premier ministre est allé participer à ” une réunion avec son Excellence Joseph KABILA KABANGE, Autorité morale du Front Commun pour le Congo, FCC. ” Et d’ajouter : ” ‘est lui qui a proposé mon nom comme candidat Premier Ministre, ce qui a permis ma nomination par Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat “, écrit encore Lieke.

A son arrivée au chef-lieu de la province du Haut-Katanga, dimanche 24 janvier dans l’après-midi, le locataire de l’Hôtel du Gouvernement a été accueilli par le gouverneur de province, Jacques Kyabula, et quelques membres du gouvernement central séjournant depuis plusieurs jours dans la capitale du cuivre. Si son agenda n’a pas été rendu public, il est certain que le Premier ministre dont l’Assemblée Nationale réclame la démission a rencontré son autorité morale avec qui il a dû discuter de la motion de censure initiée contre lui à la Chambre basse.

Entêtement

301 députés nationaux se réclamant de l’Union Sacrée pour la Nation ont signé la motion de censure contre le chef de gouvernement en évoquant comme raison les contreperformances de ce dernier. La motion a été déposée vendredi 22 janvier au bureau d’âge de l’Assemblée nationale.

Le président de cette Chambre, Christophe Mboso N’Kodia Pwanga, a à son tour pris le soin de transmettre ladite motion au destinataire le samedi 23 janvier, tout en invitant le Premier ministre Ilunga Ilunkamba à se présenter à la plénière convoquée ce mardi 26 janvier pour l’examen de la motion.
C’est dire que l’absence éventuelle du Premier ministre à la plénière de ce mardi risque d’être considérée comme un fait aggravant par les 301 députés nationaux signataires de la motion de censure.

Une telle faute pourrait amener l’Assemblée Nationale à démettre le Premier ministre Ilunkamba qui, de l’avis de nombreux observateurs, est entré en rébellion contre le Président de la République, et tente de faire une résistance stérile.
Agir ainsi c’est oublier que c’est bel et bien le Chef de l’Etat qui avait signé l’Ordonnance le nommant Premier ministre et que c’est encore le Président Félix Tshisekedi Tshilombo qui a le pouvoir constitutionnel de retirer ladite Ordonnance en cas de blocage de l’Exécutif national.

L’entêtement du Premier ministre Ilunga à vouloir se comporter en partisan et non en homme d’Etat est également perçu comme de la cécité politique de la part d’un professeur d’université qui oublie qu’il n’avait jamais été le premier choix proposé par Joseph Kabila et le FCC, lorsque le Président de la République, Félix Tshisekedi Tshilombo, devait nommer un Premier Ministre 7 mois après l’arrivée au pouvoir de Fatshi.

Avant que la candidature d’Ilunga Ilunkamba soit proposée, Joseph Kabila et le FCC avaient proposé d’autres noms que le Chef de l’Etat a rejetés. Si le Chef de l’Etat avait aussi rejeté la candidature d’Ilunga Ilunkamba, celui-ci ne serait jamais devenu Premier ministre !