Le site où serait enterré Fidele Bazana sécurité et une délégation des ONGDH reçue par le ministre de la Justice
Par GKM

Des sources judiciaires, on apprend que le site où avait été enterré furtivement le corps de Fidèle Bazana, chauffeur de feu Floribert Chebeya, est placé sous haute surveillance depuis le mercredi 10 février 2021 par une équipe mixte de la justice et de la police militaires.

Avant cette action, une plainte a été déposée par l’un des avocats des parties civiles contre le général Djadjidja, cité dans l’enquête menée par RFI. Dans le même cadre, des défenseurs des droits de l’homme ont été invités à inspecter ces lieux pour confirmer et vérifier s’il s’agit bel et bien de la concession appartenant au fameux général Djadjidja. Ce site, on le sait, avait été inspecté en 2012 après la révélation faite par le Major Paul Mwilambwe.

Les choses semblent désormais s’accélérer vite. Une source basée à Kinshasa a même fait savoir qu’une délégation des défenseurs des droits de l’homme a été reçue par le ministre ai de la Justice. Celui-ci aurait indiqué aux acteurs de la société civile de défense et de promotion des droits humains reçus que toute personne impliquée de près ou de loin dans le double assassinat de Chebeya et Bazana sera arrêtée. Une manière pour le ministre de réaffirmer que l’impunité et le régime des intouchables appartiennent au passé.

Le Renadhoc exige la réouverture du procès

Dans le souci de faire triompher la vérité dans cette affaire, le Réseau National des ONG des Droits de l’Homme de la République Démocratique du Congo(RENADHOC) a, dans un communiqué, exprimé ses vives préoccupations après les récentes révélations publiées par RFI au sujet de ce double assassinat.

Dans son communiqué, le RENADHOC exige la réouverture immédiate du procès pour que toute la lumière soit faite sur l’assassinat des deux défenseurs des droits humains, et pour que les vrais assassins de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana ainsi que les commanditaires du double crime soient jugés et condamnés.

L’ONGDH exhorte par ailleurs le Président de la République, en sa qualité de Magistrat suprême, à peser de tout son poids pour l’éclosion de la vérité sur ce double assassinat, conformément à son engagement de faire de la République Démocratique du Congo un Etat de droit.

Selon le Renadhoc, cette action permettra ainsi aux familles de ces infortunés de rentrer dans leurs droits près de onze ans après la disparition tragique des deux activistes des droits humains.