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Assassinat de Chebeya: un policier impliqué arrêté et transféré à Kinshasa!

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Assassinat de Chebeya: un policier impliqué arrêté et transféré à Kinshasa!

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Par YHR

L’un des assassins présumés du militant congolais des droits de l’homme Floribert Chebeya Bahizire et de son chauffeur, Fidèle Bazana Edadi, le 1er juin 2010, l’adjudant de police Jacques Mugabo, a été arrêté à Lubumbashi, avant d’être transféré le mardi 16 février 2021 à Kinshasa et placé entre les mains de l’auditorat militaire. C’est ce qu’ont indiqué hier jeudi plusieurs sources, dont Radio France Internationale (RFI).

Ce sous-officier de la Police nationale congolaise (PNC) a été cité par deux de ses anciens collègues du bataillon Simba comme étant l’un des meneurs du commando chargé d’assassiner Chebeya et son chauffeur Bazana, le jour où ceux-ci s’étaient présentés à l’Inspection Générale de la police, à l’invitation du Général John Numbi.

En fuite depuis des années, Jacques Mugabo avait été condamné à mort, tout comme deux autres policiers, Chistian Ngoy Kenga-Kenga et Paul Mwilambwe, entre-temps réfugié en Belgique. C’était à l’issue de deux procès tenus à Kinshasa, en première instance en juin 2011 et en appel en septembre 2015.

John Numbi, suspect numéro 1!

Le 1er juin 2010, Floribert Chebeya avait été convoqué par téléphone à une réunion dans le bureau de l’inspecteur général de la PNC, le général John Numbi Tambo Banza, un proche de l’ex-président Joseph Kabila Kabange. Curieusement, le corps sans vie de Floribert Chebeya a été retrouvé le lendemain dans sa voiture à Mitendi, dans la commune de Mont-Ngafula, dans la périphérie de Kinshasa.
Quant au corps de son chauffeur, Fidèle Bazana, il n’a jamais été retrouvé. Le lieu de la découverte du corps avait été maquillé pour faire croire à une rencontre amoureuse qui aurait mal tourné, des préservatifs ayant été « semés » sur la scène de crime.

Avec cette arrestation et les révélations accablantes faites dernièrement par deux policiers actuellement en exil, on s’achemine sans doute vers la réouverture du procès. Des personnalités haut placées risquent d’être éclaboussées et pourraient même être appelées à répondre de leurs actes devant la justice.