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Détournement des fonds alloués à la gratuité de l’enseignement de base: Willy Bakonga visé par une levée de l’immunité

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Détournement des fonds alloués à la gratuité de l’enseignement de base: Willy Bakonga visé par une levée de l’immunité

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Véritable test pour la Majorité USN
Par LKT

L’Assemblée nationale devrait se prononcer, dans les prochains jours, sur l’immunité du ministre d’Etat en charge de l’EPST (Enseignement Primaire, Secondaire et Technique), Willy Bakongo, bien que sortant, pour être entendu par la justice dans le dossier de détournement des fonds alloués à la gratuité de l’enseignement de base.

Dans le cadre de ce dossier, il a d’ailleurs été invité par le parquet général près la Cour de cassation de Kinshasa/Gombe, le 16 avril dernier, pour raison d’information. Ne pouvant pas être détenu à cause justement de son immunité, il est rentré en homme livre chez lui juste après sa rencontre avec l’avocat général et officier du ministère public près la Cour de cassation, Malambu Nsuka Mambu, qui avait invité ce ministre d’Etat sortant Bakongo.

Pour l’heure, le mécanisme doit être déclenché par la Cour de cassation, juge naturel des ministres, députés nationaux et autres sénateurs, pour obtenir la levée de l’immunité de Willy Bakonga, pointé du doigt dans de nombreuses affaires de détournement des fonds alloués à la gratuité de l’enseignement, au niveau de l’Assemblée nationale.

Un véritable test pour la nouvelle majorité parlementaire, qui a basculé dernièrement du FCC (Front Commun pour le Congo) pour l’USN (Union Sacrée de la Nation), non seulement dans la Chambre basse mais aussi dans la Chambre haute, ces deux organes législatifs congolais. Cela, surtout quand on sait que l’ancienne majorité parlementaire constituée un cadre de refuge de certains acteurs politiques et économiques véreux, qui n’étaient pas livrés à la justice pour être entendus même si leurs dossiers au niveau de la justice étaient graves.

Des crimes notamment économiques qu’on ne pouvait pas juger, parce que ceux qui étaient leurs auteurs bénéficiaient de la protection parlementaire de l’ancienne majorité, chère à l’ex Président de la République, Joseph Kabila. Maintenant que les choses ont changé, on veut voir Willy Bakonga répondre à la convocation de la justice pour être entendu et être condamné s’il est reconnu coupable des faits de détournement qui seraient mis en sa charger.

Du côté des syndicats des enseignants ont toujours pointé du doigt le ministre d’Etat en charge de l’EPST sortant d’avoir travaillé pour le sabotage de la gratuité de l’enseignement, considérée comme la plus grande réforme initiée par l’actuel Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, dans le cadre de son premier mandat à la tête de la RD Congo.

C’est pourquoi, ces organisations syndicales, notamment le Synecat (Syndicat national des écoles conventionnées catholiques), ont toujours réclamé la révocation de Willy Bakonga au poste du ministre en charge de l’EPST et sa mise à la disposition de la justice pour être entendu.

Pour l’heure, ces délégués des enseignants, qui disposent de nombreux éléments concernant les détournements dans le secteur, disent suivre de près ce dossier déclenché par la justice et attendent voir l’ancien patron de l’EPST prouver son innocence par rapport aux faits qui lui sont reprochés. Affaire à suivre!