Une semaine après la publication des «Warriors», ces derniers peinent à s’installer à cause des caprices égoïstes de certains députés nationaux
LM

Nommé Premier ministre le 15 février 2021, Jean-Michel Sama Lukonde n’a publié son gouvernement que 58 jours plus tard, soit le 12 avril dernier. Il a fallu arrondir les angles des uns et des autres pour arriver à se mettre d’accord sur l’équipe devant accompagner Sama dans la matérialisation de la vision du Chef de l’Etat Félix Tshisekedi.

Par conséquent, annoncé pour 45 membres, l’Exécutif national a finalement augmenté sa taille de 12%, pour faire 56. Ce, dans le souci de satisfaire ceux-là même qui disaient venir soutenir Félix Tshisekedi, et non pour des postes, en adhérant à l’Union Sacrée de la Nation.

Et bien, aujourd’hui, une semaine après la publication de ce gouvernement très attendu, rien n’est encore envisagé du côté de l’Assemblée nationale, pour son investiture. Pourtant, la loi dit que l’investiture intervient 8 jours après publication. On brandit désormais la menace de rejeter le programme de ce gouvernement, non pas parce qu’il ne répondra pas aux attentes de la population, mais parce que «nous n’avons pas été servi à la taille de notre combat pour faire partir le bureau Mabunda», a dit un député national qui se dit «Révolutionnaire». Une dangereuse tentative contre l’investiture du gouvernement Sama attendu de pieds fermes par plusieurs Congolais.

Cela veut dire que, comme la pétition contre Mabunda et son bureau avait récolté 251 signatures, Sama Lukonde devait satisfaire tous ces «Révolutionnaires» en les nommant aux différents portefeuilles?

Dommage de constater que ce n’est pas l’intérêt de la population qui anime ces députés dans leur démarche, mais plutôt celui de leurs propres ventres. S’ils pensent être plus forts que le peuple souverain, ils doivent savoir que ce dernier est capable d’accompagner Sama Lukonde à l’investiture, et être en face de ceux qui sont déterminés à perpétuer leur misère.

Ils s’évertuent à bloquer l’investiture alors que le peuple meurtri de l’Est vit le calvaire au quotidien, la population congolaise peine à avoir l’eau potable, l’électricité, le transport en commun, l’emploi, à boire, à manger…

En tout état de cause, ceux qui se complaisent à opposer un refus au programme des «Warriors», doivent savoir que l’histoire retiendra d’eux qu’ils ont empêché la fin de la misère du peuple. Mais, ils ne doivent pas oublier que la carte de la dissolution de ce Parlement n’a jamais quitté la table du Président de la République.

Année 2023 approche. Le peuple doit ouvrir l’œil pour élire ceux qui vont véritablement militer pour son bien-être, plutôt que celui de leurs propres familles. Cela vaut autant pour les Assemblées provinciales, dont certaines sont sous la coupe des gouverneurs. C’est à peine croyable qu’un vice-gouverneur qui tire la sonnette d’alarme sur la mégestion d’une province, se fasse éjecter par les députés provinciaux, les mêmes qui devraient interpeller le «gouv’».

Et l’opinion entière a su que les billets verts ont circulé pour monter ces députés provinciaux contre la personne qui crie au voleur!