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Dans le cadre de la «Journée de l’enseignement» en RDC: Des mesures d’encadrement pour «la gratuité de l’éducation de base» exigées

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Dans le cadre de la «Journée de l’enseignement» en RDC: Des mesures d’encadrement pour «la gratuité de l’éducation de base» exigées

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Les enseignants, à travers leur «Synergie des syndicats», ont formulé un certain nombre des recommandations, qu’ils considèrent «un signal fort», une fois appliquée par le Gouvernement Sama Lukonde!
Par Lucien Kazadi T.

Comme à l’accoutumée, «la Journée nationale de l’enseignement» a été célébrée le 30 avril dernier à travers l’ensemble du pays. Une occasion pour «les spécialistes de la craie» de célébrer non seulement leur profession, mais aussi de réfléchir sur la situation de l’enseignement et les conditions de travail de l’enseignant en RD Congo.

C’est dans ce cadre que «la Synergie des syndicats des enseignants de la RDC» a tenu, ce même jour, une assemblée générale, pour procéder à l’examen de différentes préoccupations qui secouent le secteur de l’EPST (Enseignement Primaire, Secondaire et Technique) dans le pays.

Il s’agit de réforme sur la gratuité de l’éducation de base; conditions sociales des enseignants, administratifs, inspecteurs et enseignement; problématique des frais de fonctionnement alloués aux écoles et aux bureaux gestionnaires; suspension des activités scolaires pour cause de l’insécurité à Beni; la gestion cavalière du ministère de l’EPST par des hauts cadres de l’enseignement; et la situation des écoles privées agréées en RD Congo.

Outre qu’ils ont salué l’investiture du Gouvernement Sama Lukonde intervenu dernièrement à l’Assemblée nationale congolaise, les enseignants prient cette équipe gouvernementale de se mettre désormais à pied d’œuvre pour rencontrer les préoccupations ultimes de la population en générale, et surtout les leurs en particulier.

Concernant réforme sur la gratuité de l’enseignement, les enseignants, qui à travers leurs représentants dans la synergie des syndicats, ne cessent d’approuver cette politique de la gratuité lancée par le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, conformément à la constitution du pays, exigent cependant des mesures d’encadrement de cette «gratuité de l’éducation de base» contre les velléités de certains gestionnaires des écoles notamment celles qui sont conventionnées.

«Les enseignants se félicitent, par ailleurs, d’avoir exercé la pression sociale sur les partenaires éducatifs afin que cesse, 27 ans après, le système de la prise en charge des enseignants par des ménages pauvres. Un système pervers, de clientélisme et discriminatoire de triste mémoire à l’origine de la baisse criante de la qualité des apprentissages et de la privation des plusieurs enfants des services de l’éducation», ont soutenu les animateurs de cette rencontre dans leur déclaration.

Et d’ajouter; «aujourd’hui, les enfants des enseignants, des fonctionnaires, des policiers, du gagne-petit peuvent aller à l’école et se jouir du droit à l’éducation». La Synergie des syndicats des enseignants note, cependant, qu’il y a plusieurs défis à relever du côté du gouvernement rd-congolais afin de donner un contenu réel à ce système de gratuité.

Cela concerne notamment la rémunération équitable et décente à accorder aux enseignants, la capacité d’accueil des nouveaux élèves, la prise en charge des frais indirects de l’éducation pour les catégories pauvres et défavorisées, ainsi que l’allocation correctes des frais de fonctionnement aux écoles et aux bureaux gestionnaires, et la solution aux problèmes des NU (Nouvelles unités) et autres enseignants non-payés.

Recommandations

La Synergie des Syndicats des enseignants de la RD Congo, qui s’est toujours battue pour voir le système éducation national récupérer son prestige d’antan, a formulé une série de recommandations au Gouvernement Sama Lukonde de renforcer les mesures disciplinaires à l’encontre des gestionnaires ennemis de la gratuité, convoquer un atelier de haut niveau pour faire l’évaluation de deux années d’expérience de la gratuité de l’enseignement en RDC, envisager des mécanismes de prise en charge des frais indirects de l’éducation pour le catégories pauvres et défavorisées, convoquer dans les meilleurs délais une commission paritaire interministérielle Fonction Publique, Budget, Finances, EPST pour définir la politique salariale devant porter le barème de l’innovation de «Mbudi» comme annoncé par le Premier ministre, Chef du Gouvernement et supprimer les zones salariales et ainsi rétablir les enseignants dans leurs droits les plus inaliénables.

Les autres recommandations sont la restructuration de la MESP (Mutuelle de santé des enseignants) pour qu’elle serve à tous les enseignants de la République, la révision à la hausse des frais de fonctionnement alloués aux écoles et bureaux gestionnaires ainsi que la révisitation du taux de répartition desdits frais, l’accélération du processus de pacification des provinces de l’Est en proie à la guerre pour permettre aux enseignants, aux élèves et à la population de renouer avec leurs activités scolaires, l’ouverture, toutes affaires cessantes, d’un procès public équitable contre l’ex ministre de l’EPST, Willy Bakonga accusé de détournement des fonds destinés à la gratuité de l’enseignement au pays, en vue de sécuriser tous les vrais enseignants NU jusque-là lésés.