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Suite à un encadrement inapproprié de la population: vivant de la «débrouillardise»

La Tempête des Tropiques POLITIQUE Province

Suite à un encadrement inapproprié de la population: vivant de la «débrouillardise»

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Les 24 communes de Kinshasa en ébullition il faut vite éteindre le feu car le risque d’explosion sociale a déjà atteint sa cote d’alerte
Par Bamporiki Chamira


Un jour nouveau se lève sur les 24 communes de la ville de Kinshasa, où plus de la moitié de la population active vit de la débrouillardise. Nombre de personnes appartenant à cette catégorie de la population sont classées dans le groupe de natifs de la capitale.

Elles sont des héritiers immédiats ou lointains de travailleurs recensés dans les services publics ou dans les entreprises privées héritées de la colonisation, mais encore faut-il tenir compte d’une autre catégorie aussi importante de la ville, constituée en majorité de migrants spontanés venus de différents horizons du pays ou de l’étranger, à la recherche d’un certain bien-être !

Etant donné que la croissance démographique de la capitale n’avait pas été suivie d’une croissance d’égale importance en matière d’emplois, les besoins de survie avaient vite fait de verser des milliers et des milliers de personnes sur les sentiers très étroits de la débrouillardise dont les premières manifestations à Kinshasa sont à découvrir à travers les petits métiers ; la restauration de rues « Malewa » ; la vente à la criée de pacotilles, le « commerce du sexe » etc…

Un mal nécessaire à encadrer

La débrouillardise comme phénomène de société dans la capitale de la République Démocratique du Congo recrute dans tous les milieux sociaux, à commencer dans la catégorie de plus jeunes, qui n’ont rien naturellement à perdre en acceptant des offres de manipulateurs de consciences d’où qu’elles viendraient !

Viennent ensuite les catégories de femmes vivant seules, des orphelins, des veuves, de personnes vivant avec handicap, de laissés pour compte et des personnes généralement considérées comme des marginaux de la société congolaise, difficilement identifiables !
Le cas de la population vivant de la débrouillardise doit attirer l’attention de la classe dirigeante du pays, car de lui partiraient des situations aux conséquences imprévisibles par les temps qui courent.

Déjà suite à un encadrement inapproprié de la population vivant de cette activité économique aux contours difficiles à définir, les 24 communes de Kinshasa sont déjà en ébullition. D’après plusieurs bourgmestres et chefs de quartiers qui ont requis l’anonymat en parlant de la question, il faut absolument arrêter les actuelles mesures d’interdiction frappant la débrouillardise qui est considérée encore comme un mal nécessaire à tolérer.