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Réserves de change: mythe ou réalité autour du record annoncé par la BCC

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Réserves de change: mythe ou réalité autour du record annoncé par la BCC

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Par MKM

« Record historique. 3,3 milliards USD de réserves de change. Avec plus de rigueur, nous ferons des exploits». C’est le tweet de la Gouverneure de la Banque centrale du Congo sérieusement commenté dans tous les sens le weekend dernier. Mme Mulanga Kabedi Mbuyi a annoncé le premier record réalisé en RDC concernant les réserves de change.

Pour ceux qui suivent les nouvelles y relatives, il n’y a pas de surprise, du fait que cette autorité monétaire, première Congolaise à présider à l’Institut d’émission, a eu l’occasion d’indiquer les signes précurseurs de cette performance au cours de la première réunion de la Troïka stratégique.

Cette rencontre ayant mis autour d’une même table, le Premier ministre, les ministres du Budget et des Finances ainsi que la Gouverneure de la BCC, avait fait mention de la progression dans la qualité des recettes au mois d’août dernier.
Le taux de réalisation de 129% par rapport aux assignations budgétaires a été justifié suite à la consolidation de la dynamique pour la mobilisation accrue des recettes.

Et là, on est encore au premier décaissement de USD 217 millions dans le cadre de la Facilité élargie de crédit (FEC). Le total du montant de l’ordre de USD 1,54 milliard n’est pas à libérer en un trait, comme le prétendent ceux qui trouvent une explication à ce record. Une délégation d’évaluation du FMI est attendue à Kinshasa au courant de ce mois de septembre avant le décaissement de la deuxième tranche de la FEC prévue en décembre prochain.

Ce décaissement est assuré du fait que la RDC a franchi la barre des assignations budgétaires annuelles conformément au contrat de performance des recettes fixées dans l’accord avec le FMI. Une autre explication n’a pas lieu. La totalité de USD 1,54 milliard n’est pas encore décaissée. Inutile de se perdre dans des conjectures qui n’honorent pas du tout ceux qui les débitent.

Reste à orienter les différentes recettes réalisées dans le sens qu’elles influent sur le vécu quotidien de plusieurs Congolais. Des pressions dans ce sens sont à encourager et susceptibles d’être soutenues. Le Singapour, d’après le Président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa, tient le cou grâce aux réserves de change.

Godé Mpoyi reste d’avis que celles-ci constituent un bidule important pour le développement de la RDC, du fait qu’elles garantissent la stabilité monétaire de l’économie forte. Elles peuvent être, d’après la même source, converties en bons de trésor et générer des intérêts.
L’objectif étant d’atteindre USD 10 milliards avant 2023, c’est aussi souhaitable de réfléchir sur les retombées positives par rapport au vécu quotidien de plusieurs personnes à travers des initiatives bénéfiques et porteuses d’espoir.