Type de recherche

Avec l’entérinement de Denis Kadima à la CENI: elections de 2023 : un grand pas franchi !

A la une La Tempête des Tropiques Nation POLITIQUE

Avec l’entérinement de Denis Kadima à la CENI: elections de 2023 : un grand pas franchi !

Partager


Par YHR

Denis Kadima Kazadi a finalement été entériné à la tête de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) le samedi 16 octobre, à l’issue d’un processus houleux à l’Assemblée nationale. Certes, tout n’est pas fini, mais un grand pas vient d’être franchi en vue de la tenue des élections de 2023 dans le délai constitutionnel.

L’entérinement de Denis Kadima par l’Assemblée nationale ne veut pas dire que celui-ci est d’ores et déjà président de la Centrale électorale. Cet expert en matière électorale doit encore attendre que le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, prenne une Ordonnance mettant en place le Bureau de la CENI.

Les Congolais se souviennent que l’année dernière, Ronsard Malonda Ngimbi, candidat soutenu par la coalition de l’ancien président Joseph Kabila Kabila, a vu le chef de l’État s’opposer à son entérinement. Ce qui avait relancé les discussions pour aboutir à la situation actuelle. Saisi par l’Assemblée nationale, le Chef de l’Etat avait alos réservé une suite non favorable à la correspondance de la présidente de l’Assemblée nationale de l’époque, Jeannine Mabunda Lioko, lui demandant d’investir Malonda comme prochain président de la CENI. ” Votre lettre n’est accompagnée d’aucun soubassement, notamment les procès-verbaux de désignation et d’entérinement et tous autres documents y relatifs “, avait écrit Félix Tshisekedi à Mabunda en réponse à la correspondance de cette dernière.

Soutenu par les Kimbaguistes

Un an après, la situation demeure presque identique concernant la désignation de Denis Kadima. Néanmoins, à la différence de la désignation de Ronansard Malonda, la candidature Denis Kadima est soutenue par l’Eglise Kimbaguiste. Dans une interview accordée à la chaîne américaine la Voix de l’Amérique, le numéro un rd congolais avait déploré que ce ” deuxième round ” de désignation s’éternise. Fatshi n’excluait pas d’autres alternatives pour décanter la situation. ” C’est une occasion pour moi de lancer un appel aux confessions religieuses de se mettre en ordre. Parce que les politiques c’est nous. Pourquoi ça coince ? Les politiques sont prêts.

A l’occasion de mon dernier séjour à Lubumbashi, avant de venir à New-York, j’ai reçu le président de l’Assemblée nationale et je lui ai donné les instructions claires. Si ça continue à coincer dans les confessions religieuses, qu’on interroge l’Assemblée nationale. C’est elle qui définira la marche à suivre.

Si elle rejette, on recommencera le processus “, a expliqué le locataire du Palais de la Nation. L’Assemblée Nationale vient donc de répondre à cette préoccupation exprimée par le Chef de l’Etat en prenant enfin ses responsabilités face à ce dossier. Un grand pas vient ainsi d’être franchi avec l’entérinement de Denis Kadima et de onze autres noms sur un total attendu de 15 membres devant constituer le Bureau de la CENI.

Il ne reste donc plus que les noms de trois candidats que l’Opposition doit présenter, en espérant que celle-ci fera preuve de responsabilité en se mettant d’accord sur le choix des trois personnes à proposer à l’Assemblée Nationale. Car, il est question de rattraper le temps perdu, afin que les élections de 2023 se tiennent dans le délai constitutionnel prévu.

Les actes parleront

Denis Kadima Kazadi, expert électoral de 60 ans, est jugé par certains princes de l’église catholique et de l’église protestante comme proche du président Tshisekedi. Un jugement subjectif qui prend en compte uniquement le fait qu’il soit du même espace géopolitique que le Chef de l’Etat, au lieu de mettre en exergue sa compétence avérée en matière électorale !

Cette position est rejetée par les six autres confessions religieuses. Arguant que la charte qui les relie, a été respectée. En effet, celle-ci, dans son article 17, stipule qu’en cas de désaccord, les huit confessions à qui incombe la tâche de désigner le dirigeant de la Commission électorale soit désigné par un vote. Un vote dans lequel chaque confession vaut une voix.

Pour le prophète Dodo Kamba, Evêque général des églises de réveil, Denis Kadima ne doit pas être jugé sur une considération tribalo-ethnique, mais sur les actes qu’il aura à poser en tant que président de la CENI.