Type de recherche

L’incursion rwandaise à Kibumba alourdit un contentieux vieux d’environ 30 ans

A la une La Tempête des Tropiques Nation POLITIQUE

L’incursion rwandaise à Kibumba alourdit un contentieux vieux d’environ 30 ans

Partager


Par Bamporiki Chamira

Un haut fait d’armes porte à l’actif des Forces Armées de la République Démocratique du Congo mérite des fleurs. Il s’agit de la capture de 67 militaires rwandais à Kibumba, groupement Buhumba, en territoire de Nyiragongo, dans la province du Nord-Kivu. La mésaventure de l’armée régulière du Rwanda en territoire congolais, du 18 octobre 2021, qui n’est pas une première du genre au pays de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo vient alourdir un contentieux politique vieux d’environ 30 ans.

En effet, au lendemain du changement de régime politique au Rwanda suite à l’avènement de Paul Kagame qui venait d’être élu président de la République par le Parlement de son pays, le 22 avril 2000, il y avait eu plusieurs incursions du territoire congolais par des éléments armés en provenance de ce pays voisin et sous divers prétextes.

Au nombre de ces prétextes figuraient de prétendues connexions entre des mouvements insurrectionnels rwandais et congolais qui agiraient contre le nouveau régime de Kigali. Au nom de ces prétextes, des nombreux congolais avaient été enlevés par des éléments armés de Kigali sur le territoire de la RDC avant d’être conduits au Rwanda puis portés disparus jusqu’à ce jour.

Contre les interahamwe

Mais le plus scandaleux de cas d’incursions rwandaises en RDC reste sans nul doute la chasse organisée par Kigali contre les interahamwe au lendemain de l’accession au pouvoir de Paul Kagame dans ce pays. Au terme de cette chasse des millions des congolais furent massacrés dans plusieurs localités de l’Est de la RDC: Goma au camp de refugiés de Mungunga, notamment à Kabunga, Itebero, Walikale sur la route de Kisangani et en pleine ville de Kisangani, transformée en champ de bataille par les armées Ougandaise et rwandaise en conflit d’intérêt.

Comme on peut le constater, l’incursion de Kibumba par les militaires rwandais vient ainsi alourdir un contentieux politique vieux d’environ 30 ans. Mis en sourdine par le régime politique porté au pouvoir par l’Alliance des Forces Démocratiques pour la libération du Congo(AFDL), nombre de congolais pensent que le moment est venu maintenant pour en parler sans ambages.

En effet, malgré la bonne direction prise par le rapprochement entre les Présidents Paul Kagame et Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, l’intérêt de la nation congolaise plusieurs fois bafoué doit primer. Pour le pouvoir établi à Kigali, il faut négocier la libération de 67 soldats rwandais capturés lundi dernier à Kibumba, mais l’immense majorité de Congolais exige que la situation entre la RDC et le Rwanda fasse l’objet d’un arbitrage élargi impliquant les hautes instances internationales.

C’est aussi l’occasion d’exiger l’indemnisation de la RDC après la guerre survenue entre les armés de l’Ouganda et du Rwanda à Kisangani et après les massacres de Congolais aux différents sites précités. Il doit être aussi question de la prise en charge des familles des victimes portées disparues après leur enlèvement en RDC.

Un haut fait d’armes porte à l’actif des Forces Armées de la République Démocratique du Congo mérite des fleurs. Il s’agit de la capture de 67 militaires rwandais à Kibumba, groupement Buhumba, en territoire de Nyiragongo, dans la province du Nord-Kivu. La mésaventure de l’armée régulière du Rwanda en territoire congolais, du 18 octobre 2021, qui n’est pas une première du genre au pays de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo vient alourdir un contentieux politique vieux d’environ 30 ans. En effet, au lendemain du changement de régime politique au Rwanda suite à l’avènement de Paul Kagame qui venait d’être élu président de la République par le Parlement de son pays, le 22 avril 2000, il y avait eu plusieurs incursions du territoire congolais par des éléments armés en provenance de ce pays voisin et sous divers prétextes.

Au nombre de ces prétextes figuraient de prétendues connexions entre des mouvements insurrectionnels rwandais et congolais qui agiraient contre le nouveau régime de Kigali. Au nom de ces prétextes, des nombreux congolais avaient été enlevés par des éléments armés de Kigali sur le territoire de la RDC avant d’être conduits au Rwanda puis portés disparus jusqu’à ce jour.

Contre les interahamwe

Mais le plus scandaleux de cas d’incursions rwandaises en RDC reste sans nul doute la chasse organisée par Kigali contre les interahamwe au lendemain de l’accession au pouvoir de Paul Kagame dans ce pays. Au terme de cette chasse des millions des congolais furent massacrés dans plusieurs localités de l’Est de la RDC: Goma au camp de refugiés de Mungunga, notamment à Kabunga, Itebero, Walikale sur la route de Kisangani et en pleine ville de Kisangani, transformée en champ de bataille par les armées Ougandaise et rwandaise en conflit d’intérêt.

Comme on peut le constater, l’incursion de Kibumba par les militaires rwandais vient ainsi alourdir un contentieux politique vieux d’environ 30 ans. Mis en sourdine par le régime politique porté au pouvoir par l’Alliance des Forces Démocratiques pour la libération du Congo(AFDL), nombre de congolais pensent que le moment est venu maintenant pour en parler sans ambages.

En effet, malgré la bonne direction prise par le rapprochement entre les Présidents Paul Kagame et Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, l’intérêt de la nation congolaise plusieurs fois bafoué doit primer. Pour le pouvoir établi à Kigali, il faut négocier la libération de 67 soldats rwandais capturés lundi dernier à Kibumba, mais l’immense majorité de Congolais exige que la situation entre la RDC et le Rwanda fasse l’objet d’un arbitrage élargi impliquant les hautes instances internationales.

C’est aussi l’occasion d’exiger l’indemnisation de la RDC après la guerre survenue entre les armés de l’Ouganda et du Rwanda à Kisangani et après les massacres de Congolais aux différents sites précités. Il doit être aussi question de la prise en charge des familles des victimes portées disparues après leur enlèvement en RDC.