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Hier à l’Assemblée nationale: des questions autour du sit-in des élèves

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Hier à l’Assemblée nationale: des questions autour du sit-in des élèves

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Le premier vice-président de la Représentation nationale a expliqué aux manifestants que le bureau de cette chambre législative va s’impliquer dans la recherche des voies et moyens de répondre positivement aux préoccupations des enseignants en grève pour la reprise des cours
Par Marcel Tshishiku

Le premier vice-président de l’Assemblée nationale a rassuré, hier jeudi 21 octobre 2021, les élèves des écoles conventionnées de la ville de Kinshasa, que le bureau de cette chambre législative du Parlement de la RD Congo va s’impliquer dans la recherche des voies et moyens de répondre positivement aux préoccupations des enseignants en grève pour la reprise effective des cours. Jean-Marc Kabund a donné ces assurances au Palais du peuple, siège du Parlement, lors d’un sit-in organisé par ces élèves devant ce site. Il s’agit des enfants de l’Institut Bakanja, collège Saint Gabriel, lycée Boyokani, Institut Yolo sud, lycée Matonge et lycée Bolingo.

Il les a invités à ne pas se laisser manipuler par des individus qui cherchent à satisfaire leurs intérêts mesquins, ajoutant que le gouvernement central est en train de travailler pour consolider les acquis de la gratuité de l’enseignement de base, d’une part, et améliorer les conditions sociales des enseignants, entre autres, le salaire, d’autre part.

Une série de questions a taraudé les esprits de plusieurs observateurs autour de cette manifestation donnant l’air d’avoir été commanditée ou préparée avec une complicité à plusieurs niveaux. Quant on sait que les élèves dans plusieurs écoles de la capitale ont été invités à ne pas fréquenter leurs établissements respectifs en attendant la réponse positive du gouvernement aux revendications des enseignants.

Comment sont-ils arrivés au même moment au Palais du peuple ? On soulève, à l’infini, plusieurs interrogations sans satisfaire ceux qui doutent de la véritable motivation du sit-in. Des parents qui commencent à repousser la salutaire mesure de la gratuité de l’enseignement y sont-ils pour quelque chose ? Les intelligences doivent bien se pencher sur cette manifestation en dénichant tous les contours autour cette action. Heureusement que le Premier Vice-président de l’Assemblée a usé de toute sa sagesse pour calmer la tempête.

Depuis la rentrée scolaire intervenue le 4 octobre dernier, plusieurs écoles publiques et conventionnées sont en grève. Les enseignants exigent, entre autres, l’augmentation de leur salaire et la mécanisation de Nouvelles unités. Lors de la 24ème réunion du Conseil des ministres tenue ce vendredi 15 octobre, le ministre de l’Enseignement primaire secondaire et technique (EPST), Tony Mwaba, a sollicité auprès du gouvernement la signature d’un arrêté interministériel pour la reprise des négociations avec le ban syndical.

« Il a déploré le caractère illégal de la grève des enseignants qui a voulu secouer la rentrée scolaire 2021-2022 dans certains établissements publics conventionnés, avec en toile de fond, le paiement du deuxième et troisième palier issus de l’accord de Bibwa, ainsi que la prise en charge des Nouvelles Unités.

Cette illégalité tient de la violation, par des leaders syndicaux des enseignants, de la procédure qui prévoit un préavis de 15 jours à donner à l’employeur », dit le compte rendu du conseil des ministres.
Des sources dignes de foi précisent que l’arrêté sollicité par Thony Mwaba aurait été signé hier jeudi.