Par DMK

Il n’y a plus de nuages entre l’Eglise catholique et le pouvoir en place en République Démocratique du Congo. C’est ce qu’on peut retenir de l’entretien que le Cardinal Fridolin AMBONGO a eu avec les principaux animateurs des institutions du pays, le mardi 23 novembre 2021, dans sa résidence, à Kinshasa.

Au cours de cette rencontre de plus de deux heures, l’Archevêque métropolitain a échangé longuement avec le Président de l’Assemblée nationale, Christophe MBOSO, celui du Sénat, Modeste BAHATI, le Premier ministre et Chef du Gouvernement, Jean-Michel SAMA LUKONDE, ainsi que le conseiller spécial du Chef de l’Etat en matière de Sécurité, François BEYA. Toutes les questions d’actualité et celles portant sur l’état des relations entre l’église et l’Etat congolais ont été évoquées.

Au sortir de l’audience, le Président de l’Assemblée nationale a indiqué que cette rencontre vient couper court aux rumeurs qui courent sur les réseaux sociaux et dans la rue faisant état de la détérioration des relations entre le pouvoir en place et l’Eglise catholique.

L’Archevêque de Kinshasa s’est dit, pour sa part, honoré par cette visite des chefs des institutions. «L’Etat et l’église doivent repartir sur de nouvelles bases», a-t-il soutenu. Par cet engagement, le Cardinal Ambongo a sans doute compris qu’il doit laisser la politique aux politiciens et redevenir véritablement l’église au milieu du village.

Car, ses incursions parfois maladroites sur le terrain glissant de la politique, dans le but de servir de caisse de résonnance d’un camp d’acteurs politiques contre un autre, ont aggravé les divisions au sein des populations, y compris au sein de l’église catholique au nom de laquelle il parle.

Toutes les personnalités présentes à cette rencontre ont émis le vœu de voir ce genre de rencontres se tenir régulièrement entre l’État et l’église.