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Insécurité au Tanganyika: l’Assemblée Nationale exige du ministre de la Défense des explications

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Insécurité au Tanganyika: l’Assemblée Nationale exige du ministre de la Défense des explications

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Par Marcel Tshishiku

Le ministre de la Défense nationale est appelé à éclairer la lanterne de la représentation nationale sur la dégradation de la situation sécuritaire dans la province du Tanganyika, notamment dans les territoires de Nyunzu et Kalemie. Le ministre Gilbert Kabanda est, en effet, visé par une question orale avec débat déposée mardi 23 novembre au Bureau de l’Assemblée nationale par le député national John Banza.

Cet élu de Tanganyika déplore le fait que le Gouvernement n’a pas pu mettre sur pieds des dispositifs susceptibles de faciliter la protection de la population contre les récents incidents qui se sont produits dans la province. « Il y a une succession d’événements malheureux commis par des criminels et groupes rebelles qui viennent d’un peu partout et qui ne font qu’endeuiller les paisibles populations.

Le Gouvernement ne fait pas suffisamment assez pour protéger ces populations. Donc, c’est un cri d’alarme que nous sommes en train de relayer. On va jusqu’à massacrer nos vaillants militaires, violer des femmes. On menace l’axe Kalemie-Bendera-Lambokatenga-Kasongo Mukuli et Molulua ainsi que l’axe Kalemie-Nyunzu », constate l’auteur de la question orale, insistant sur la nécessité pour le ministre de fournir des détails sur les mesures urgentes prises par le Gouvernement national pour rétablir la paix afin que les activités reprennent normalement dans les territoires susmentionnés.

La commission défense et sécurité de l’assemblée nationale plaide pour « l’augmentation du budget des forces de sécurité, des services de renseignements et de sécurité ». La commission Défense et sécurité de l’Assemblée nationale plaide pour l’amélioration du budget alloué à l’armée nationale, à la police nationale congolaise, à la Direction générale de migration (DGM), à l’Agence nationale de renseignements (ANR) et à la Détection militaire des activités anti-patrie (DEMIAP).

Plaidoyer pour l’armée et la sécurité

Au cours d’une séance de travail sur la loi des finances 2022 qui est sous examen au sein de la commission Economico-financière (ECOFIN) de l’Assemblée nationale, les membres de la commission Défense et sécurité ont insisté sur la « nécessité de mobiliser des moyens conséquents pour mettre fin à l’insécurité qui prévaut dans l’Est du pays ».

Selon le député Bertin Mobonzi, président de la commission Défense et sécurité, les responsables de l’armée, de la police, de la DGM, de l’ANR et de la DEMIAP, ont travaillé avec ladite commission pour qu’une part budgétaire suffisante soit allouée aux militaires et policiers, notamment en vue de leur permettre de donner un meilleur rendement sur le terrain.

« Pour la commission, il est temps d’être sûr que notre armée a les moyens qu’il faut. Cette démarche vise à avoir un regard sur l’homme qui est au front pour mener victorieusement cette guerre », a conclu Bertin Mobonzi.