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Conservés au Muséum des sciences naturelles de Belgique, à Bruxelles: l’ICCN veut la restitution des os d’Ishango

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Conservés au Muséum des sciences naturelles de Belgique, à Bruxelles: l’ICCN veut la restitution des os d’Ishango

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Par YHR

L’Institut National pour la Conservation de la Nature (ICCN) veut la restitution par la Belgique des os (aussi appelés bâtons) d’Ishango. Il s’agit d’artéfacts archéologiques découverts par le géologue belge Jean de Heinzelin de Braucourt dans les années 1950, dans des couches de cendres volcaniques au bord du lac Édouard dans la région d’Ishango, une localité située dans la province du Nord-Kivu.

La plus ancienne preuve de calculs mathématiques

Ces os sont gravés d’une série d’encoches regroupées. C’est une «calculette préhistorique» qui serait la plus ancienne preuve de calculs mathématiques élaborés par un peuple. Les deux os mesurent environ 10 et 14 cm de long et datant de 15.000 à 20.000 ans.
Ils sont conservés au Muséum des sciences naturelles de Belgique, à Bruxelles.  L’ICCN va lancer «l’opération Ishango» afin d’obtenir le rapatriement de cette pièce, a annoncé, le 21 novembre dernier, son directeur ad interim, Olivier Mushiete Nkole, cité par la presse kinoise.

Le Gouvernement belge a présenté en juillet dernier une feuille de route pour restituer aux anciennes colonies (RDC, jadis Congo belge, mais aussi Rwanda et Burundi) des milliers d’objets culturels acquis abusivement, particulièrement lors des violences commises sous le règne de Léopold II, entre 1885 et 1908. Un cadre a été fixé pour la restitution des biens aux anciennes colonies qui, dans les années à venir, pourrait viser des milliers de pièces. Toutefois, aucun calendrier n’a encore été arrêté. 

Aucun Calendrier encore arrêté 

L’Africa Museum, auparavant Musée royal d’Afrique centrale (MRAC) de Tervuren, avait déjà transféré entre 1976 et 1982, 114 objets ethnographiques à l’Institut des Musées Nationaux du Zaïre. Le Président congolais, Antoine Félix Tshisekedi Tshilombo, a annoncé le 19 novembre dernier, à l’issue du Conseil des ministres, la mise sur pieds d’une commission nationale «sur le rapatriement du patrimoine culturel congolais» ayant quitté le pays du temps de la colonisation belge.

Le but étant, a expliqué le locataire du Palais de la Nation, d’initier des pourparlers pour une politique nationale congolaise cohérente sur la stratégie de rapatriement et les préalables requis pour la réussite d’une réappropriation et valorisation du patrimoine.

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