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3 morts : bilan des inondations des dernières pluies diluviennes sur Boma

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3 morts : bilan des inondations des dernières pluies diluviennes sur Boma

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Par Dieudonné Muaka Dimbi

Boma, première capitale de l’Etat Indépendant du Congo, située à 125 Km à l’Ouest de Matadi, chef-lieu de la province du Kongo Central, connait depuis fin novembre 2021 de graves inondations dues aux pluies diluviennes qui s’y abattent au jour le jour. Elles plongent ainsi plusieurs de ces quartiers dans les eaux et occasionnent des pertes de biens de valeur dans de nombreux foyers.

Jusqu’au vendredi 3 décembre, le bilan a fait état de trois morts enregistrées parmi lesquelles un étudiant de l’Université Kasa-Vubu (UKV), une femme et un enfant emportés par la furie des eaux de la rivière Kalamu. Selon Hyppolite Nsuka, un acteur de la société civile locale, les inondations à répétition que connaisse très souvent la ville de Boma sont consécutives à la non-exécution, jusqu’à ce jour, d’un vieux projet portant à la fois sur le dragage et la canalisation de ladite rivière dont les eaux ont toujours quitté le lit à chaque pluie diluvienne. Tout dernièrement, un digne fils, natif de cette ville, en la personne de la députée nationale Eva Mwakasa, élue de la circonscription électorale de Boma, a eu l’ingénieuse idée de tenter, avec les moyens du bord, de matérialiser ce vieux projet mais en vain !

Le vibrant appel qu’il a lancé en direction de la population de cette ville l’invitant à contribuer financièrement, n’a été malheureusement qu’un coup de glaive dans l’eau. C’est ce qui l’a du reste découragé. D’après l’acteur de la société civile locale précité, en dehors de ce vieux projet qui continue à souffrir de manque d’exécution, il y a également le non-respect des normes urbanistiques en vigueur de la part des habitants de cette ville qui, selon lui, constitue un autre goulot d’étranglement. Etant donné que ces derniers, regrette-t-il encore, construisent des maisons proches de la rivière Kalamu qu’ils transforment aussi, contre toute attente, en poubelle, sans pour autant songer aux conséquences néfastes qui pourraient en découler.

A cela s’ajoute le mur construit le long de l’ancien aéroport de Boma par l’ancien Président Joseph Kabila Kabange, qui l’a du reste acheté sur fonds propre, avec la complicité, croit-on savoir, de certaines autorités de la province du Kongo Central. Ce mur, érigé en violation des normes urbanistiques en vigueur, bloque le passage des eaux qui inondent les quartiers environnants à chaque tombée d’une pluie.

Pour beaucoup d’observateurs, les inondations que connaisse la ville de Boma, pensent-ils, peuvent être évitées en détruisant notamment toutes les bâtisses construites proches de la rivière Kalamu, ainsi que sur les lits de passage des eaux de ladite rivière ; mais aussi et surtout en délocalisant certains quartiers de Mbangu.

A l’occurrence ceux situées après le Sous-commissariat de la police, entre le boulevard Joseph Kabila et la rivière Kalamu, en allant vers le centre-ville ; lesquels ont donné naissance à des dizaines de petits bassins qui empêchent la circulation des eaux devant en principe se jeter dans le fleuve Congo.

Mais avec un peu de volonté politique de la part des autorités tant urbaines que provinciales, pensent à leur tour les communs des mortels, il est tout de même possible de remédier tant soit peu à ce fléau naturel qui, depuis des lustres, a toujours causé à la fois la désolation et la mort d’homme dans plusieurs familles de la ville de Boma.

Quant aux experts en matière de l’urbanisme, une seule solution, disent-ils, demeure la plus pratique pour l’heure si l’on tient réellement à sauver les âmes innocentes. C’est celle de canaliser sans contexte et de façon progressive la rivière Kalamu. Et pour y parvenir, il faut réunir des moyens conséquents qui, somme toute, ne pourront que provenir de certaines bonnes volontés.