Coupe du bois en RDC: la suspension de la signature des permis énerve les exploitants industriels
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Par Marcel Tshishiku
La newsletter de l’Association technique internationale des bois tropicaux (ATIBT) dépeint le climat malsain provoqué par la mesure de suspension de la signature des permis de coupe du bois en RD Congo pour l’année 2022. Selon cette source,la FIB (Fédération des industriels du bois) estime qu’une telle décision est de nature à avoir un impact néfaste pour un secteur majeur du paysage socio-économique de la RDC, notamment pour les populations locales, de par les tensions sociales qu’elle risque d’engendrer.
En outre, les exploitants reprochent à la vice-première ministre le manque de communication sur le sujet, qui cristallise les reproches.
« Si Eve Bazaiba ne délivre pas les permis, nous allons demander aux entreprises de renvoyer en congé technique les travailleurs, de ne plus payer les taxes de superficie. Nous lui avons écrit. Elle n’a jamais répondu.
Elle ne prend pas le téléphone. Bref, aucune communication n’est établie pour savoir ce qui se passe réellement », précise le président de la FIB, Gabriel MolaMotia, cité par la newsletter. Ce point de vue est partagé par la CNEIB (Coalition nationale contre l’exploitation illégale du bois). Son secrétaire exécutif, Philippe Nzita, s’inquiète des conséquences directes de la mise à l’arrêt de l’exploitation forestière pour les communautés locales et les populations employées par les entreprises forestières.
De son côté, leGouvernement de la RDC affirme que la suspension de la signature des permis de coupe du bois relève de la mise en œuvre des 10 mesures urgentes relatives à la gestion des forêts du pays,adoptées en Conseil des ministres, sur proposition de Mme Bazaïba.
Cette suspension concerne l’exportation de toutes les essences de bois d’œuvre. Le cabinet de la vice-première ministre Eve Bazaiba promettrait toutefois la mise en place rapide d’une commission chargée de traiter, au cas par cas, les dossiers de demande des permis de coupe.