Par YHR

Le musée national de Gungu, dans la province du Kwilu, sera à nouveau opérationnel “dans les tous prochains jours”. C’est le responsable de ce musée, Aristote Gibala, qui a fait récemment cette annonce. 7.000 œuvres ont déjà été reconstituées.
Cette galerie d’arts va rouvrir ses portes, après l’incendie de la nuit du 4 au 5 novembre 2021, au cours duquel plus de 25 000 œuvres d’art sont parties en fumée. Ces pièces, parmi lesquelles figuraient les célèbres masques de la tribu Pende, étaient estimées, selon Aristote Gibala, à quinze millions de dollars américains.

“Les œuvres d’art qui étaient dans ce musée, notamment les célèbres masques de la tribu Pende, datent les uns de 1890, d’autres de 1900, d’autres encore de 1925”, a constaté pour sa part Joachim Kusamba, président de la société civile de Gungu.

Un incendie d’origine inconnue

Concernant les auteurs présumés de l’incendie, personne n’a été arrêtée jusqu’à ce jour, et aucune enquête n’a été diligentée par les autorités pour retrouver les responsables de ce sinistre, déplore le collectionneur. “Jusqu’à présent, je n’ai jamais vu le Gouvernement congolais venir faire les enquêtes, à l’exception du parquet qui est venu faire les enquêtes. Mais, ni la police, ni l’administrateur du territoire, ni le bourgmestre, ni l’Agence nationale de renseignements (ANR)…, personne n’est venu”, a regretté l’homme.

Gibala s’est indigné qu’un musée “grandiose et mondial” parte en fumée. “Les inciviques ont touché la richesse, le patrimoine, mais ils ont laissé la tête, la tête est en train de travailler”, indique-t-il.

La principale attraction du Festival international de Gungu

Aristote Gibala a pu réunir 7.000 pièces par ses propres efforts après le sinistre: “je pense que les pièces qui étaient restées, qui ont résisté avec le feu, étaient au nombre de 2.000 pièces, mais aujourd’hui nous sommes à 7.000 pièces. Aujourd’hui, nous avons plus de 7.000 pièces ou œuvres d’arts antiques dont le pourcentage est de 98 % d’arts antiques.

Je me suis déployé, j’ai cherché des voies et moyens personnels, j’ai mis mes espoirs en jeu comme ça pour chercher à entrer en contact par ci par là…” Aristote Gibala espère qu’en juillet 2022, le musée soit la principale attraction du Festival international de Gungu.