Par YHR

Le film documentaire « I am Chance » montre une adolescente dans leurs déboires dans les rues de Kinshasa. Réalisé par le Belge Marc-Henri Wajnberg, l’opus montre en 85 minutes Chancelvie Kaponge, surnommée Chance (16 ans), qui se débrouille dans la capitale rd congolaise.

« Maréchale », « Générale », « Colonelle » et autres

Chancelvie se dit « Maréchale » d’une bande « écurie » de sept « phaseuses » ou enfants de la rue, qui ont grades de « Générale », « Colonelle », et autres. Il arrive qu’il y ait des altercations avec d’autres bandes de filles arpentant aussi la ville, voir des bandes de garçons. Elle est devenue enfant de la rue après la mort de son père et de la « disparition » de sa mère, alors qu’elle n’avait que 8 ans.

Wajnberg suit la même thématique depuis 2012, avec son documentaire-fiction « Kinshasa Kids ». Cette année, l’homme a aussi fait apparaitre chance dans son film « Kinshasa Now ».

La découverte de sa grossesse a bousculé les plans du réalisateur, soucieux de la façon dont la jeune fille parviendrait à la gérer au cœur des rues de Kinshasa. Soutenant les frais de santé et de scolarité des enfants qu’il a filmés, le réalisateur fait partie intégrante de leur vie dont il est tenu informé même lorsqu’il rentre en Belgique.

35 000 enfants de la rue rien qu’à Kinshasa

Sous son regard attentif et face à sa caméra, on assiste à la transformation d’enfants en jeunes « dures-à-cuire » prêtes à se battre pour assurer leur survie. Entre résignation et espoir, elles sont souvent trop éprises d’indépendance pour accepter d’intégrer les centres qui leur sont destinés. Environ 120 millions d’enfants vivent dans la rue à travers le monde. Ils sont quelques 35 000, rien qu’à Kinshasa.